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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 18:01

I) René

 René , perpétuellement en quête de l'infini, émigre en Amérique où il livre les secrets de son âme à un prêtre missionnaire et à un vieil Indien Natchez.

En écrivant "René", Chateaubriand  n' imagine pas à quel point son personnage influencera la jeunesse et la littérature. Selon Théophile Gautier, Chateaubriand  "invente la mélancolie et la passion moderne". Le mal de René devient "le mal du siècle". On le retrouve chez les poètes romantiques et chez Baudelaire.

A la poursuite des chimères

René, qui a fui l'Europe, trouve refuge en Amérique dans une tribu d'Indiens Natchez. Son père adoptif, Chactas, et le père missionnaire Souël invitent le jeune homme à ouvrir son cæur. Tout au long du roman, René raconte sa vie. Sa naissance coûta la vie à sa mère. Il fut élevé dans le château paternel avec sa sæur Arnélie, la seule femme qu'il eût jamais aimée. A la mort de son père, René, dérouté, fut attiré par la vie monastique. Puis il décida de voyager en Italie, en Grèce, en Angleterre, mais ces péripéties n'apaisèrent pas les douleurs de son âme. De retour en France, il s'installa dans un faubourg de Paris où il fut confronté à l'ennui, puis à la campagne où la nature et les saisons le plongèrent dans des rêveries exaltées. Sa sæur le quitta pour la vie religieuse et mourut peu de temps après. René décida alors de fuir l'Europe et embarqua à Saint-Malo pour l'Amérique. Le roman s'achève sur un jugement sévère du P. Souël qui tire la morale de cette histoire.

Du "vécu" à la fiction

En 1802, Chateaubriand publie "Le Génie du christianisme". L'illustration d'un chapitre sur le "vague des passions" en sera détaché, en 1805, pour devenir René et être réuni à Atala.

François René de Chateaubriand
fut un adolescent rêveur et mélancolique. Les longues journées tristes et mornes passées entre son père, sa mère et sa soeur Lucile au château de Combourg, amenèrent l'écrivain à se replier dans une orgueilleuse solitude où il se laissa aller à ses rêveries. Chateaubriand écrivit "René" en 1793, lors de son exil à Londres. Il semblerait qu'il s'y remémore les états d'âme de sa jeunesse. On y retrouve la nature, la mort, l'exaltation du moi comme dans "les Mémoires d'outre-tombe" qui est un récit autobiographique. Cependant, si "René" prend ses racines dans le "vécu", on ne peut nier le caractère fictif du roman, et c'est sans doute grâce à ce lien entre le réel et l'imaginaire que Chateaubriand sut admirablement retranscrire les sentiments d'un jeune homme tourmenté.

Extraits :"

Le 21 de ce mois que les Sauvages appellent la lune des fleurs, René se rendit à la cabane de Chactas. Il donna le bras au Sachem, et le conduisit sous un sassafras, au bord du Meschacebé. Le P. Souël ne tarda pas à arriver au rendez vous. L' aurore se levait : à quelque distance dans la plaine, on apercevait le village des Natchez, avec son bocage de mûriers, et ses cabanes qui ressemblent à des ruches d' abeilles. La colonie française et le fort Rosalie se montraient sur la droite, au bord du fleuve. Des tentes, des maisons à moitié bâties, des forteresses commencées, des défrichements couverts de Nègres, des groupes de Blancs et d'indiens présentaient dans ce petit espace le contraste des mæurs sociales et des mæurs sauvages. Vers l'Orient, au fond de la perspective, le soleil commençait à paraître entre les sommets brisés des Appalaches, qui se dessinaient comme des caractères d' azur dans les hauteurs dorées du ciel .. à l'Occident, le Meschacebé roulait ses ondes dans un silence magnifique, et formait la bordure du tableau avec une inconcevable grandeur.

                      ***

Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j' éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cæur solitaire, ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert : on enjouit, mais on ne peut pas les peindre.

L' automne me surprit au milieu de ces  incertitudes : j' entrai avec ravissement dans les mois des tempêtes. Tantôt j' aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes .. tantôt j' enviais jusqu' au sort du pâtre que je voyais échauffer ses mains à l' humble feu de broussailles qu' il avait allumé au coin d' un bois. J' écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays, le chant naturel de l'homme où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.

 Rien, dit-il au frère d'Amélie, rien ne mérite, dans cette histoire, la pitié qu'on vous montre ici. Je vois un jeune homme entêté de chimères, à qui tout déplaît et qui s' est soustrait aux charges de la société pour se livrer à d'inutiles rêveries. On n' est point, monsieur, un homme supérieur parce qu'on aperçoit le monde sous un jour odieux. On ne hait les hommes et la vie, que faute de voir assez loin. Étendez un peu plus votre regard, et vous serez bientôt convaincu que tous ces maux dont vous vous vous plaignez sont de purs néants. Mais quelle honte de ne pouvoir songer au seul malheur réel de votre vie, sans être forcé de rougir ! Toute la pureté, toute la vertu, toute la religion, toutes les couronnes d' une sainte rendent à peine tolérable la seule idée de vos chagrins.

Notes :


Quelques dates

1801 : Chateaubriand achève "Le Génie du christianisme".
1805 : Détachement du chapitre sur le "vague des passions" pour en faire "René".
1848 : Chateaubriand meurt à l'âge de quatre-vingts ans. "Si René n'existait pas, je ne l'écrirais plus ; s'il m'était possible de le détruire, je le détruirais. Il a infesté l'esprit d'une partie de la jeunesse, effet que je n'avais pu prévoir, car j'avais au contraire voulu le corriger. Dans René, j'avais exposé une infirmité de mon siècle ; mais c'est une folie aux autres romanciers d'avoir voulu rendre universelles les afflictions en dehors de tout exprimées dans René."

Chateaubriand, Mémoires d' outre-tombe

''J'ai lu René et j'ai frémi. Je ne sais si tout le monde a reconnu dans ce ·personnage un de ses traits : pour moi, je m'y suis reconnu tout entier."

Sainte-Beuve

"René est bien le poème d'une génération de ruines, écrit au lendemain  d'une révolution quand le sentiment
de l'existence se confond avec le désespoir de vivre et l'effritement des choses."

Maurice Regard

II) Atala

Un Français René réfugié dans la tribu des Natchez, où il a épousé l'Indienne Céluta, écoute le récit des
aventures du vieux sachem aveugle Chactas : à vingt ans, capturé par les Muscogulges, il n'a dû le  salut qu'à l'amour d'Atala, la fille du chef. Réfugiés dans la forêt, les jeunes gens semblaien faits pour le bonheur. Mais un jour où Chactas étaít allé rendre visite à une communauté d'lndiens évangélisés, Atala, torturée par un secret, absorbe du poison : elle avait juré à sa mére mourante de ne jamais se marier. Elle meurt, victime des dangers de l' enthousiasme et du défaut de lumières en matière de religion. Ses funérailles inspirent à  Chateaubriand une admirable scène romantique.

Détachée de l'épopée en prose des Natchez (1826), l'histoire d'Atala fut insérée dans l'édition anglaise du "Génie du Christianisme" pour illustrer (les harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cæur humain). De retour en France, CHATEAUBRIAND publia cet épisode un an avant le Génie sous le titre suivant : "Atala ou les Amours de deux sauvages dans le désert".

1. LES AMOURS DE DEUX SAUVAGES

Le thème exotique n'était pourtant pas nouveau : parmi tant d'autres romans il  avait déjà  produit un chef-d'æuvre avec "Paul et Virginie". A vrai dire, dans "Atala"  les deux héros ne sont que des demi-sauvages : ils ont connu la civilisation et Atala est chrétienne ; trop souvent même le langage du vieux Chactas, au lieu d'être purement  " indien ", nous rappelle qu'il a séjourné en  Europe. Toutefois si ces caractères sont moins naifs que ne l'exigerait la vraisemblance, on peut admirer cette peinture du bonheur de deux êtres qui obéissent innocemment à la nature, puis du conflit entre leurs aspirations naturelles et la loi religieuse, enfin de l'apaisement dû aux certitudes de la foi. Nous sommes également sensibles à l'aspect lyrique du roman où se devine l'âme de Chataubriand  lui-même : goût de la solitude,  mélancolie,  exaltation passionnée, sentiment désespéré d 'une fata!ité hostile au bonheur humain.

2. TRIOMPHE DU CHRISTIANISME ?

L'épisode primitif devait constituer, comme les Natchez, " l'épopée de l'homme de la nature". Chateaubriand semble l'avoir modifié pour illustrer le "Génie du Christianisme", et nous montrer la religion première législatrice des hommes, les combats des passions et des vertus dans un cæur
simple , enfin le triomphe du christianisme sur le sentiment le plus fougueux et la crainte la plus terrible, l'amour et la mort.
 Atala périt victime de sa superstitieuse ignorance, et l'indignation de Chactas devant une religion qui contredit la nature est aussi touchante que les sermons du P. Aubry sur le néant des passions et la bonté de la Providence. En défìnitive nous sommes trop séduits par la poésie de la vie sauvage et par l'idylle d'Atala et de Chactas au sein d'une nature magnifìque pour adhérer tout à fait à l'issue édifiante de leur douloureuse aventure.

3. L'EXOTISME AMÉRICAIN.

 Chataubriand n' avait pas visité le pays du Mississipi ;  on lui reproche d'y situer les paysages et les mæurs d'autres régions. Il a eu le tort de proclamer dans la Préface d'Atala que (la nature américaine
y est peinte avec la plus scrupuleuse exactitude).

Extrait :

La mort d'Atala

Ici la voix d'Atala s'éteignit ; les ombres de la mort se répandirent autour de ses yeux et de sa bouche ; ses doigts errants cherchaient à toucher quelque chose ; elle conversait tout bas avec des esprits invisibles. Bientôt, faisant un effort, elle essaya, mais en vain, de détacher de son cou le petit crucifix ; elle me pria de le dénouer moi-même, et elle me dit :
" Quand je te parlai pour la première fois, tu vis cette croix briller à la lueur du feu sur mon sein ; c'est le seul bien que possède Atala. Lopez, ton père et le mien, l'envoya à ma mère peu de jours après ma naissance. Reçois donc de moi cet héritage, ô mon frère, conserve-le en mémoire de mes malheurs. Tu auras recours à ce Dieu des infortunés dans les chagrins de ta vie. Chactas, j'ai une dernière prière à te faire. Ami, notre union aurait été courte sur la terre, mais il est après cette vie une plus longue vie. Qu'il serait affreux d'être séparé de toi pour jamais ! Je ne fais que te devancer aujourd'hui, et je te vais attendre dans l'empire céleste. Si tu m'as aimée, fais-toi instruire dans la religion chrétienne, qui préparera notre réunion. Elle fait sous tes yeux un grand miracle, cette religion, puisqu'elle me rend capable de te quitter, sans mourir dans les angoisses du désespoir. Cependant, Chactas, je ne veux de toi qu'une simple promesse ; je sais trop ce qu'il en coûte, pour te demander un serment. Peut-être ce vœu te séparerait-il de quelque femme plus heureuse que moi... O ma mère ! pardonne à ta fille. O Vierge ! retenez votre courroux. Je retombe dans mes faiblesses, et je te dérobe, ô mon Dieu ! des pensées qui ne devraient être que pour toi ".
Navré de douleur, je promis à Atala d'embrasser un jour la religion chrétienne. A ce spectacle, le Solitaire, se levant d'un air inspiré et étendant les bras vers la voûte de la grotte :  " Il est temps, s'écria-t-il, il est temps d'appeler Dieu ici ! "
A peine a-t-il prononcé ces mots, qu'une force surnaturelle me contraint de tomber à genoux et m'incline la tête au pied du lit d'Atala. Le prêtre ouvre un lieu secret où était enfermée une urne d'or couverte d'un voile de soie ; il se prosterne et adore profondément. La grotte parut soudain illuminée ; on entendit dans les airs les paroles des anges et les frémissements des harpes célestes ; et lorsque le Solitaire tira le vase sacré de son tabernacle, je crus voir Dieu lui-même sortir du flanc de la montagne.
Le prêtre ouvrit le calice ; il prit entre ses deux doigts une hostie blanche comme la neige, et s'approcha d'Atala en prononçant des mots mystérieux. Cette sainte avait les yeux levés au ciel, en extase. Toutes ses douleurs parurent suspendues, toute sa vie se rassembla sur sa bouche ; ses lèvres s'entr'ouvrirent, et vinrent avec respect chercher le Dieu caché sous le pain mystique. Ensuite le divin vieillard trempe un peu de coton dans une huile consacrée ; il en frotte les tempes d'Atala, il regarde un moment la fille mourante, et tout à coup ces fortes paroles lui échappent :  " Partez, âme chrétienne, allez rejoindre votre Créateur ! " Relevant alors ma tête abattue, je m'écriai en regardant le vase où était l'huile sainte :  " Mon père, ce remède rendra-t-il la vie à Atala ? - Oui, mon fils, dit le vieillard en tombant dans mes bras, la vie éternelle ! " Atala venait d'expirer.


Les funérailles d'Atala

Cette scène célèbre est déjà romantique par le sujet, les sentiments, le deuil de la nature associé à celui hommes. Pourtant Chateaubriand organise son récit et groupe les éléments descriptifs ou émouvants avec une maîtrise vraiment classique, un sens très sûr de la plénitude artistique ;  ne pourrait-on même déceler une sorte de classicisme dans la parfaite ordonnance des thèmes romantiques ? Mais à cette description " trop belle pour être entièrement touchante", SAINTE-BEUVE préférait encore l'ensevelissement de Manon où " ce qui domine et anime tout, c'est la passion ".

Nous convînmes que nous partirions le lendemain au lever du soleil pour enterrer Atala sous l'arche du pont naturel, à l'entrée des Bocages de la mort . Il fut aussi résolu que nous passerions la nuit en prière auprès du corps de cette sainte.
Vers le soir, nous transportâmes ses précieux restes à une ouverture de la grotte qui donnait vers le Nord. L'ermite les avait roulés dans une pièce de lin d'Europe, filé par sa mère : c'était le seul bien qui lui restât de sa patrie, et depuis longtemps il le destinait à son propre tombeau.

Atala était couchée sur un gazon de sensitives des montagnes; ses pieds, sa tête, ses épaules et une partie de son sein étaient découverts. On voyait dans ses cheveux une fleur de magnolia fanée.., Ses lèvres, comme un bouton de rose cueilli depuis deux matins, semblaient languir et sourire. Dans ses joues d'une blancheur éclatante, on distinguait quelques veines bleues, Ses beaux yeux étaient fermés, ses pieds modestes étaient joints, et ses mains d'albâtre pressaient sur son creur un crucifix d'ébène; le scapulaire de ses voeux était passé à son cou. Elle paraissait enchantée par l'Ange de la mélancolie, et par le double sommeil de l' innocence et de la tombe. Je n'ai rien vu de plus céleste. Quiconque eût ignoré que cette jeune fille  avait joui de la lumière, aurait pu la prendre pour la statue de la Virginité endormie

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DANTE


                                                                                                      Béatrice Portinari









Dante par Giotto








Première page de la Divine Comédie













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SOPHOCLE



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                                                                                                       Antigone




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Philotecte abandonné par les Grecs







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Sophocle  Bas relief en marbre









Sophocle




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Pythagore



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Le Banquet manuscrit sur papyrus.






Platon par Raphaël





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ARISTOTE





Aristote par Raphaël




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Aristote sur une fresque murale à Rome




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Alexandre à une bataille






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Alexandre combattant un lion







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Bronze - Alexandre









Buste d'Alexandre le Grand







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Alexandre et Aristote





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Enluminure "Chanson de Roland"










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Mort de Roland à Ronceveaux
















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Charlemagne et le Pape Adrien I






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Charlemagne et son fils Louis le Pieux






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