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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 19:36


427 - 347 av.C.

Platon peut être considéré comme le premier philosophe, entre la volonté de sortir des illusions et la nécessité de prendre en main la politique.

Depuis l' Antiquité jusqu'à nos jours, Platon a exercé une influence prépondérante sur les esprits, et son oeuvre a, en quelque sorte, façonné la pensée philosophique et littéraire mondiale. Ce que Platon a surtout su montrer, c'est l'existence d'un élan de l'âme vers la vérité, la beauté et le bien, élan qui se traduit par portrait de platon0001l'amour de la connaissance, de la création et de l'action. L'unité fondamentale se situe au-delà des oppositions trompeuses qui condamnent l'esprit à l'inaction : telle est la leçon la plus importante qui nous ait été léguée par Platon, leçon admirablement mise à profit par Aristote autant que par Plotin, Descartes, Kant et Hegel.
Elle suppose la foi en la toute puissance de la raison, et, partant, en la dignité de l'homme, capable de se hisser au- dessus des limitations que sa condition corporelle lui impose. Connaissance, création et  praxis* s'affirment, dès lors, comme les chemins convergents à travers lesquels l'esprit rejoint le réel. N'y aurait- il pas dans cette conception de quoi émerveiller une postérité plus de deux fois millénaire, mais surtout avide de justifier sa propre présence intellectuelle dans un monde dont la complexité apparaît de plus en plus irréductible ?

*
Activité humaine, visant à modifier les rapports sociaux. 

Issu d'une famille aristocratique d' Athènes et né peu après la mort de Périclès, au moment même où apparaissaient les premières fissures dans l'empire athénien, Platon reçut tout naturellement l'éducation littéraire qui convenait à sa condition, et qui visait à lui rendre familière la tradition poétique ainsi que l'esprit, à la  fois héroïque et libéral, qui s'en dégageait, bref à lui inculquer un sentiment de fierté nationale et de dignité humaine. Cette éducation ne manqua pas de marquer une nature aussi sensible que la sienne, et il se  destina de très bonne heure aux arts, jusqu'au jour où sa rencontre avec Socrate le détermina à se vouer à la carrière toute différente, mais non point contradictoire, de penseur.

Platon naquit à Athènes vers 428 avant Jésus-Christ. Formé à la gymnastique et à la musique qui faisaient le fond de l'éducation aristocratique. Il composa, dit-on, des poèmes et des tragédies qu'il aurait brûlés plus tard. Quand il rencontra Socrate, vers l'âge de vingt ans, il se destinait à la carrière politique. Mais il refusa, malgré les propositions de ses parents de collaborer avec les Trente*

 

* Les Trente aussi appelés Trente tyrans sont un gouvernement oligarchique composé de trente magistrats appelés tyrans, qui succède à la démocratie athénienne à la fin de la guerre du Péloponese  pendant moins d'un an  en  404 av J.C.

 

La personnalité  de Socrate incarnait un nouvel idéal, celui du sage qui vit constamment dans l'inquiétude et dans la recherche de la vérité. Cet idéal s'opposait de façon radicale non seulement à celui du héros homérique dont le culte avait  été renouvelé par la génération de Marathon, mais aussi à la conception même du sage plein d'expérience de la vie, qui avait été illustrée un siècle plus tôt par des esprits comme Chilon http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ZCYCKHWTKRc7iM%3Ahttp://www.livius.org/a/1/greeks/pythagoras.JPGou comme Cléobule. La personnalité de Socrate obséda d'ailleurs Platon tout au long de sa vie, au point que son oeuvre entière fut, du moins en apparence, une tentative de réhabilitation du Maître vis-à-vis de la démocratie athénienne tenue pour responsable de sa mort.
Selon la tradition, le premier contact de Platon avec la philosophie remonterait à l'époque de son stage auprès du philosophe Cratyle. Ce contact n'avait nullement été déterminant. L'enseignement socratique semble, en revanche, avoir exercé sur lui un effet foudroyant qui se traduisit par l'abandon immédiat de ses préoccupations précédentes et par son attachement à l'idée qu'une vie sur laquelle on ne s'interroge pas et qui ne conduit pas à la connaissance de soi-même est "invivable".

Cette idée, Socrate l'a mise en pratique dans ses rapports avec ses concitoyens qu'il accablait de questions embarrassantes. En effet, l'enseignement de Socrate se trouve à l'opposé de celui des Sophistes*. Ceux-ci, qui se faisaient passer pour des esprits omniscients, enseignaient aux jeunes, entre autres disciplines, comment se servir habilement de divers arguments pour faire triompher indifféremment la bonne ou la mauvaise cause ; au contraire, ce que Platon a pu trouver de séduisant chez Socrate, c'est la part d'ironie dans sa confession d 'ignorance, et son amour de  la vérité  unique qu'il  essayait de faire apparaître en appliquant à ce niveau la  "maïeutique**" , autrement dit  la méthode des sages-femmes, qu'il  affirmait tenir de sa mère.


*  https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophiste
** https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFeutique

Lorsque la démocratie, à peine rétablie, fit condamner à mort Socrate, il abandonna définitivement ses projets politiques. C'est sans doute après la mort de son maître en 399 avant J.C. qu'il écrivit ses premiers dialogues ; "Le petit Hippias, Le Grand Hippias, Ion, Protagoras, L'Apologie de Socrate, Criton, Alcibiade,  Charmide, Lachès, Lysis, Euthyphron et Gorgias" racontent les entretiens - sans doute fictifs de Socrate, tantôt avec des hommes réputés pour leur savoir, notamment les sophistes*** tantôt avec des jeunes gens sur le point de décider de l'orientation de leur vie. 

***  un ensemble de penseurs, d'orateurs et d'enseignants grecs du  V ème siècle (et du début du siècle suivant) ;

Sur les questions les plus importantes, "Qu'est-ce que le beau ?", "Qu'est-ce que la sagesse ?", ou "Qu'est-ce que la piété ?"  Socrate leur fait découvrir leur ignorance et les exhorte à agir en conséquence, en se gardant notamment d'aller à l'encontre de la tradition par des actes injustes ou impies.
 

La fondation de l'Académie 

Vers 390 avant J.C., le désir de s'instruire poussa Platon à voyager, en Egypte où il admira la pérennité des moeurs antiques, à Cyrène où il se mit  à l'école du mathématicien Théodore, en Italie où il se lia d'amitié avec les pythagoriciens auxquels il doit sans doute la thèse de l'immortalité de l'âme, et en Sicile où il fut reçu à la cour de Denys de Syracuse.  Il y gagna à la philosophie Dion, beau-frère du tyran, mais ne s'accorda pas longtemps avec ce dernier qui le livra à un navire ennemi d'Athènes. Reconnu et racheté par un Cyrénéen, Platon échappe à l'esclavage.


En 388 avant J.C., il regagne Athènes et se met à enseigner, fondant près du gymnase d'Akadémos son école,
l'Académie. Durant les vingt ans qui suivirent, il écrivit les dialogues dits de la maturité, "Ménéxène, Ménon, Euthydème, Cratyle, Le Banquet, Phédon, La  République et Phèdre". Deux doctrines principales y sont mises à jour : l'âme immortelle, peut, entre deux incarnations, contempler l'être vrai des choses dont elle se souvient lorsqu'elle cherche à apprendre ; c'est la  réminiscence. La connaissance est une élévation au-dessus des illusions et des simples opinions, qui atteint les objets eux-mêmes, puis les êtres mathématiques et enfin les idées ; c'est la doctrine des idées.

En 362, Platon fut à nouveau rappelé en Sicile où de nouveaux déboires l'attendaient : malgré ses promesses de réconciliation avec Dion, Denys, vendit les biens de ce dernier et empêcha Platon de repartir. Il fallut  l'intervention du mathématicien Archytas, tyran de Tarente, pythagoricien et ami de Platon, pour que celui-ci pût quitter  Syracuse en 360.
En 353, Dion, revenu de Sicile, renversa Denys avant d'être assassiné. Pendant ce temps, Platon se consacrait à son dernier et plus long dialogue "Les Lois", où abandonnant la définition du régime idéal, il s'attache à décrire la manière de mettre en place et de maintenir le meilleur régime. Il mourut en 347.

Le Banquet (extraits)

par Platon

 

À propos des Lois :

 

(...) Chacun préférerait que lui naissent de tels enfants (...) si, se tournant vers Homère et Hésiode (...) ils considérait  avec envie quels rejetons ils ont laissé après eux, qui leur ont procuré un renom et une postérité éternelle (...) aussi Solon, comme d'autres hommes partout ailleurs sont honorés chez les Grecs et chez les Barbares, pour avoir donné le jour à tant de belles choses et engendré toutes sortes de vertus. (209a)

 

La prêtresse Diotime, instruit Socrate de la sagesse dans les choses de l'amour.

 

DIOTIME - Toi-même, tu pourrais t'initier aux mystères de l'amour. Mais je ne sais si tu seras capable de parvenir au degré ultime de cette démarche. Je vais quand même t'en expliquer les étapes. Essaye de me suivre.

Pour suivre ce chemin et atteindre son but, il faut commencer dès son jeune âge à rechercher la beauté physique. Il faut n'aimer qu'un seul corps et, à cette occasion, dire de belles paroles.

Ensuite, il faut comprendre que la beauté d'un corps est semblable, comme une soeur, à la beauté d'un autre corps. Il convient de rechercher la beauté des formes, celle qui se trouve dans tous les corps. Arrivé à cette vérité, on doit devenir l'amant de tous les beaux corps, abandonner l'amour impétueux pour un seul, comme une chose qui ne mérite que dédain.

 

Puis, on considérera la beauté de l'âme comme plus précieuse que celle du corps, jusqu'à ce qu'une belle âme, même dans un corps peu attrayant, nous suffise à engendrer de belles paroles. On sera alors amené à considérer la Beauté dans les actions et dans les lois, à voir qu'elle est toujours la même, dans tous les cas.

On en arrivera à regarder la beauté du corps comme peu de chose.

 

Enfin, on passera aux sciences et on en découvrira la beauté. On sera alors parvenu à une vision globale de la Beauté. On ne s'attachera plus à la seule beauté d'un seul objet. On cessera d'aimer un enfant, un homme, une action. On sera désormais tourné vers l'océan de la Beauté, en contemplant ses multiples aspects. On enfantera sans relâche de beaux et magnifiques discours. La sagesse et la pensée jailliront de l'amour qu'on a, jusqu'à ce que notre esprit aperçoive la science unique, celle de la Beauté en soi.

Celui qu'on aura guidé sur le chemin gradué de l'amour découvrira une beauté merveilleuse, une Beauté éternelle qui ne connaît ni la naissance ni la mort, qui jamais ne change. Cette Beauté qui ne se présente pas comme un visage ou comme une forme corporelle, elle n'est pas non plus un raisonnement, ni une science. Cette Beauté existe en elle-même et par elle-même, simple et éternelle, et d'elle découlent toutes les belles choses. Lorsque grâce à l'amour bien compris des jeunes gens, l'on s'est élevé au dessus des choses sensibles jusqu'à cette Beauté en soi, on est proche du but.

 

C'est cela le véritable chemin de l'amour, que l'on s'y engage soi-même ou que l'on s'y laisse conduire. Il consiste, en partant des beautés sensibles, à monter sans cesse vers la Beauté surnaturelle en passant, comme par des échelons, d'un beau corps à deux beaux corps, puis de deux beaux corps à tous les beaux corps, enfin des beaux corps aux belles actions, et des belles actions aux belles sciences. Pour aboutir à cette science qui n'est autre que celle de la Beauté absolue, et pour connaître enfin le Beau tel qu'il est en soi.

Si la vie vaut la peine d'être vécue, c'est à ce moment : lorsque l'humain contemple la Beauté en soi. Si tu y arrives, l'or, la parure, les beaux jeunes gens dont la vue te trouble aujourd'hui, tout cela te semblera terne. Songe au bonheur de celui qui voit le Beau lui-même, simple, pur, sans mélange, plutôt que la beauté chargée de chairs, de couleurs et de cent autres artifices périssables...

 

 

**************

 

NOTES :

 

 

 

Platon raconte pourquoi, sur les instances de Dion, il accepte de partir pour la Sicile : <<Tout cela me donnait à réfléchir et je me demandais s'il y avait lieu pour moi, ou de l'écouter et de me mettre en route, ou bien de prendre un autre parti. En fait, ce fut néanmoins l'obligation de céder à sa demande qui l'emporta : si jamais l'on devait  entreprendre de réaliser mes conceptions relatives aux lois et au régime politique,  le moment était venu d'essayer de le faire ; je n'avais en effet qu'un seul homme à convaincre comme il fallait, et, ce résultat obtenu, dorénavant tout irait bien. >>

 

Platon, Lettre VII

 

Alexandre Koyré souligne la modernité de l' enseignement politique de Platon :
"Faites attention, nous dit-il. Veillez à  l'éducation de la Cité, de ses futurs citoyens, de ses futurs dirigeants. Ne vous bornez pas à les entraîner pour tel  ou tel travail, métier ou fonction : c'est

l'éducation morale, c'est la dévotion à la Cité qui fait les bons citoyens (...). Faites attention : ne laissez pas le mépris de la loi s'établir et se propager dans son sein. Le mépris de la loi (...) conduit à l'anarchie et  celle-ci conduit, en droite ligne, à la tyrannie. (...) Faites attention : ne confondez pas l'homme d 'État et le démagogue, celui qui vous éclaire et celui qui vous flatte. >>

 

Alexandre Koyré, lntroduction à la
lecture de Platon, Gallimard, 1962

 


 

 

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 09:00

445 ? - 380 ? av J.C.


Le << siècle de Périclès >>, qui marqua l' apogée d' Athènes, fut l'époque, parmi d'autres, de Phidias, d' Hérodote, d'Anaxagore, de Protagoras, de Socrate, de Sophocle et d' Euripide.


Le <<grand>> siècle

Né probablement en 450 avant J-C, Aristophane vécut et écrivit son oeuvre pendant une période particulièrement importante de l'histoire grecque. Il  connut en effet la fin de la brillante période du siècle de Périclès (mort en 429) et les trente  années de la guerre du Péloponnèse, ainsi que la décadence qui  s'en suivit. Il commença donc à écrire dans un climat exceptionnel de paix, et même d'insouciance, où la liberté pouvait s'exprimer sans restrictions. Ou presque, car il semble qu'en 415, un décret interdit aux auteurs de comédie de ridiculiser ou d'insulter nommément un citoyen. Il faut croire que la comédie était un genre très vivant et fort prisé pour qu'il fût nécessaire d'en limiter les effets par trop ravageurs. Voilà pour le climat  général. Quant à la vie même d'Aristophane, comme celle des autres grands écrivains de son temps (Euripide, Sophocle
) et contrairement à celle des hommes politiques, ce qu'on en sait se limite à des anecdotes ; pour en savoir plus, il faut se référer à son oeuvre, c'est-à-dire aux onze pièces complètes qui nous  sont parvenues.


Une bonne éducation et une grande culture

On pense qu'Aristophane passa une bonne partie de son enfance et de sa jeunesse à la campagne, qu'il connaissait bien et qu'il décrivit avec amour. Son père avait pour nom  Philippe et sa mère Zénodara, et sa famille appartenait sans aucun doute, à la classe aisée de la société athénienne. Aristophane reçut une excellente éducation et se consacra avec sérieux à de solides études littéraires et philosophiques. À cette époque Sophocle dominait l'art dramatique, tandis qu'Euripide essayait de placer ses premières pièces. Les poètes qui constituaient la base culturelle de la jeunesse d'alors étaient Homère (pour les dieux et les héros), Hésiode (pour les hommes de tous les jours),  Eschyle (pour la tragédie) et Esope (pour les fables).

Les enfants consacraient aussi beaucoup de temps à la musique et au chant choral, parthénées pour les cortèges de jeunes filles,  panégyriques (discours public à la louange d'un personnage illustre, d'une nation, ou d'une chose et, dans l'occident chrétien, un sermon faisant l'éloge d'un saint. Le terme a pris aujourd'hui le sens plus général de louange ou d’apologie, et s’utilise parfois dans le sens péjoratif d’éloge emphatique ou exagéré) chants funèbres, chants bachiques en l'honneur du dieu du vin (Bacchus), chansons de table (scolies ou court poème lyrique consistant normalement en une strophe destinée à être chanté après le dîner, pendant le symposium (moment où l'on boit le vin). ), etc. On  chantait beaucoup à Athènes, y compris dans la comédie antique, qui n'avait en fait pas grand-chose à voir avec ce que nous appelons comédie.

Aristophane fut  un jeune homme d'une très vaste culture, comme en témoignent ses oeuvres, qui s'adressaient à un public averti, apte à comprendre son humour, ses allusions et ses références culturelles. Il  ne semble pas avoir fréquenté une des académies supérieures qui étaient alors en vogue à Athènes. En revanche, on sait qu'il s'inspira très tôt d'un thème de discussion favori des Athéniens : le traitement des fonc  tionnaires. Périclès, en vertu des idées démocratiques qu'il défendait, avait octroyé une véritable souveraineté à tous les  citoyens, qui pouvaient dès lors, par tirage au sort, devenir employés de l'État. Il fut nécessaire d'établir des rétributions pour les différents services de l'État, selon des barèmes qui provoquèrent des discussions et des querelles sans fin entre les Athéniens. Il n'est pas étonnant, par conséquent, qu'Aristophane se soit plu, comme dans "Les Guêpes", à se moquer des fonctionnaires et des candidats fonctionnaires.

Pour les "anciens"

En 431, la famille d'Aristophane s'installa à Égine, les habitants de l'île ayant été expulsés au profit des familles athéniennes, sous prétexte de leur responsabilité dans le déclenchement de la guerre du  Péloponnèse (432). On pense que l'écrivain y passa l' essentiel de sa vie, commençant à y écrire ses premières pièces et faisant preuve aussitôt d'un talent indéniable d'amuseur public, d'esprit critique et même caustique. Sa première comédie, "Les Détaliens" (ou Les Convives, dont il ne nous reste que des fragments), voit s'affronter des "anciens" et des "modernes", un thème qui allait devenir un classique du théâtre grec. Mais Aristophane, contrairement à ses confrères, ne prend pas parti pour la jeunesse, le changement et la révolution, mais pour la vieillesse, la stabilité et l' esprit conservateur. Ses héros sont des vieillards, même si cela ne l' empêche nullement de les ridiculiser. En brocardant la jeunesse, il dénonçait aussi la décadence spirituelle des années de guerre. Cette première oeuvre, qui devait être jouée devant quinze ou vingt mille spectateurs, Aristophane l'attribua à un certain Callistrate, chef de choeur, car, comme il le dit plus tard, " étant une jeune fille encore et n'ayant pas le droit d'enfanter
, j'exposai mon premier-né qu'une autre jeune femme  adopta". La pièce obtint un prix lors de sa création en 427 et fut ainsi la première d'une longue série de quarante-quatre comédies (au dire des anciens), dont le ton, du comique au grinçant,  allait refléter l'évolution de la situation politique. La guerre finit en effet par casser quelque peu le ressort de sa verve et marqua le passage de "l'ancienne comédie antique" - engagée, allégorique, mettant en cause des personnes - à la "moyenne comédie antique", - moins virulente et plus impersonnelle.

 La comédie ancienne reste très proche, dans son style et dans sa structure, du cômos* originel : après le prologue et la parodos, ou entrée du Chæur -les Choreutes sont souvent affublés de masques d'animaux : guêpes, oiseaux, grenouilles-, viennent deux parties essentielles: l' agôn perpétuation du combat rituel, qui prend souvent la forme plus posée d'un débat oratoire, par où s'achève parfois l'action proprement dite, et la parabase, où le Choeur, rejetant à la fois manteaux et fiction dramatique, vient au nom du poète haranguer le public. Puis se succèdent des tableaux alternant avec les chants du Choeur jusqu'à l'exodos ou sortie, qui a souvent l'allure d'un cômos (1). Ce schéma est susceptible de mainte variation.

* À l'origine, fête de la nature dédiée au dieu Dionysos et à son cortège lors des vendanges. Au VIe siècle av. J.C. sur les vases attiques, les comos désignent le bruyant cortège de joyeux buveurs accompagnés de musiciennes. Il semble qu'il ait perdu sa valeur rituelle pour devenir un simple divertissement privé.



"Les Guêpes"

Les guêpes marquent le retour d'Aristophane à la comédie politique puisqu'il s'attaque dans cette pièce à l'organisation judiciaire, une des plus grandes institutions athéniennes. Cette pièce présente une opposition entre le père (Philocléon) et le fils (Bdélycléon) et la sorite* de départ est claire : les Athéniens ont la manie de juger ; les procès sont publics ; donc ils ne se tiennent pas à domicile ; la manie des procès à domicile n'est pas dangereuse. Cette idée domine plutôt dans la première partie car la seconde développe plus les conflits des deux générations et ceux de la Nature face à la Loi. L'agôn** de cette pièce oppose Philocléon et Bdélycléon dans un débat de forme rhétorique : Bdélycléon veut guérir son père de sa maladie de juger en le persuadant et en lui apportant un procès à domicile. On peut alors se demander dans quelle mesure cet extrait est un bon passage de l'ancienne comédie.


*    
jclat.typepad.com/think/2004/11/sorite.html
* *   Du grec abcien agon (« lutte, compétition »).


Quand je rentre au logis avec mes quelques sous,

J'aime que mes enfants se jettent à mon cou.

Ma fille me toilette et parfume mes pieds ;

Elle me flatte et m'offre un suave baiser.

Elle en profite pour de ma bouche enlever

Mes oboles. Ma femme a fait un bon soufflé ;

Assise à mes côtés, je me dois de manger.

C'est cela qui me plaît ! Je ne suis pas forcé

D'appuyer mon regard sur le maître d'hôtel

Afin que le repas me soit enfin donné.

Et sans injure aucune, on me fait un gâteau.

Tels sont donc « les remparts contre les infortunes »

Que je me suis bâti et l'« l'armure protectrice »

Contre la lance aigue dont je me suis muni.

 

Nature de la comédie ancienne

 

Pendant près d'un siècle, la comédie ancienne maintient un lien unique entre la poésie et la vie publique : le poète-citoyen s'adresse à un public de citoyens réuni en une cérémonie publique pour débattre devant lui des affaires de la cité, critiquant avec une liberté totale les institutions, les événements et les hommes.
Educateur de la cité, le poète comique ne procède pas par allusions, ne se retranche pas derrière la fiction dramatique : la parabase  (
partie de la comédie grecque où le poète s'adressait aux spectateurs) est le moment caractéristique où la  "scène" cesse de représenter l'univers fictif du drame et devient tribune publique d'où le poète s'adresse directement à son auditoire. La parabase est au coeur de la comédie ancienne ; dans la comédie moyenne, elle n'existe plus.

 

Franchise comique


Outre les grands sujets d'actualité, les comédies abondent en allusions sur tout ce qui fait la vie quotidienne d'Athènes entre 425 et 400. Elles ont par là valeur de document mais posent d'insolubles problèmes à qui, traducteur ou metteur en scène, veut, sans modifier le détail, les transposer dans un autre temps et une autre société. Aristophane parle, sur tout et tous, avec une audace stupéfiante ; il ne respecte, à la lettre, ni dieu ni homme : l'ennemi d'élection, Cléon, qui domine toute la politique athénienne de 429 à 422, est présenté sous les traits ridicules et odieux d'un esclave alors qu'il est au faîte de sa puissance (Les Cavaliers). Avec une tranquille impudeur, le poète trace encore de lui, un an après sa mort, un portrait obscène et monstrueux (La Paix). La raillerie passe toute décence, toute vraisemblance : Cléon le tanneur dégage d'effroyables puanteurs, le fier Euripide est fils d'une marchande de légumes, ses deux mariages lui ont donné une solide connaissance de la femme adultère. Les dieux ne sont pas mieux servis : Hermès trahit son devoir pour une coupe en or (La Paix) , Héraclès se vend pour une brochette de grives (Les Oiseaux), et Dionysos, le propre dieu du théâtre, est un pâle froussard  (Les Grenouilles).

Non qu' Aristophane soit le moins du monde athée ou irréligieux. L'impertinence vis-à-vis des dieux, comme on le sait depuis Homère, fait naître le rire à coup sûr et n'a rien qui puisse choquer la piété grecque. On trouve aussi bien dans la comédie un respect scrupuleux des rites, des cultes et des fêtes, des prières ferventes, et des hymnes aux dieux.

 

La satire personnelle

Dans la longue liste des personnages qu'Aristophane prend pour cibles de ses railleries, quelques noms méritent d'être relevés : d'abord, les chefs politiques, ces grands hommes que le poète voit par leurs petits côtés : Périclès, qui déclenche la guerre pour venger le rapt de deux "pensionnaires" de sa maîtresse Aspasie présentée comme une maquerelle (Les Acharniens), et Cléon, braillard, flagorneur, belliciste  acharné, le plus dangereux, le plus rapace des démagogues. Puis des personnages insolites : Euripide, l'intellectuel hautain, Socrate, philosophe et va-nu-pieds, dont le physique est déjà une caricature. D'autres enfin que leur allure ou leur comportement hausse au rang de types comiques : le stratège Lamachos, ancêtre de tous les matamores, Cléonyme le lâche et Clisthène l'inverti. Peu importe qui ils furent, ils font partie du matériel de la comédie. On voit la pertinence du choix : la valeur, les idées d'un homme pèsent moins que ce par quoi il peut prêter à rire, sa situation, ses mæurs, son physique.


 

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 08:40


496 - 406 av J.C.


Sophocle est le second des grands tragiques. Une anecdote symbolique le montre dirigeant le choeur des jeunes gens qui dansèrent pour célébrer la victoire de Salamine où Eschyle avait combattu, le jour de la naissance d'Euripide. Mais il n'est ni le successeur d' Eschyle, avec qui il rivalisa, souvent avec succès, pendant plus de dix ans, ni le prédécesseur d' Euripide, dont la carrière se déroula parallèlement à la sienne. Car ce poète, qui se tient volontairement à l'écart du débat opposant Eschyle et Euripide dans les "Grenouilles*"  d'Aritophane et construit souvent ses oeuvres en marge des leurs, occupe une place à part dans l'histoire d'un genre. Pourtant il y connut un succès qui ne se démentit jamais (couronné pour la première fois en 468, il l'était encore en 409 et avait remporté dans l'intervalle plus de victoires qu'aucun autre poète tragique).
Né vers 496 ou 495 av J.C.
Décédé vers 406 ou 405




Il naquit à Colone, village près d'Athènes, où se situe sa dernière tragédie, dans un milieu de riches entrepreneurs qui fournit à la démocratie athénienne des orateurs et des hommes politiques. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'il ait pris une part active à la vie publique.
D'abord administrateur des fonds qu'Athènes tirait de son empire, il fut deux fois élu stratège avec des http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4b/Pericles_Pio-Clementino_Inv269_n2.jpg/220px-Pericles_Pio-Clementino_Inv269_n2.jpgcollègues aussi illustres que Périclès (ci contre) et Nicias. Il fut ainsi mêlé de très près au développement d' Athènes dans les cinquante ans qui séparèrent la fin des guerres médiques* du début de la guerre du Péloponnèse. Il vit sa cité construire les monuments de l'Acropole et édifier un puissant empire maritime. Il avait 65 ans quand éclata la guerre entre Sparte et Athènes.
Il partaga sans doute au début l'espoir confiant de ses concitoyens, vécut avec eux dix ans d'une guerre où les succès et les revers se succédèrent souvent de façon inattendue. A 81 ans, il assista à la reprise des hostilités et au départ de l'expédition de Sicile qui se solda par un désastre sans précédent, et fit même partie de la commission spéciale nommée après la défaite.
Il dut enfin partager pendant six ans la résistance héroïque des Athéniens, avant de mourir en 406, assez tôt pour que lui soit épargné le spectacle de la défaite de sa patrie à Aegos Potamos. Mais de tout cela on ne trouve guère d'écho direct dans une oeuvre qui se caractérise par l'absence quasi totale d'allusion à l'actualité.

* fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_médiques

Avec SOPHOCLE,  la tragédie antique atteint un point culminant qui coïncide avec l'épopée politique et artistique d'Athènes sous Péricles.


Rénovateur de la tragédie, Sophocle a fait passer le nombre des acteurs de deux à trois, celui des choreutes (personnage figurant dans un chœur du théâtre grec antique) à quinze, et il a introduit le décor peint. Par ces réformes, la tragédie achève de se détacher de ses origines rituelles et religieuses pour se rapprocher de l'imitation d'êtres agissants.
Les sept tragédies qui ont été conservées sont : Ajax, Electre, Oedipe-Roi, Les Trachiniennes, Philoctète et Oedipe à Colone.


La floraison d'un poète et d'une cité :

Si l'on voulait à tout prix, chercher un modèle de l'homme accompli athénien (beau et bon), Sophocle tel  que l'Histoire nous le fait connaître, constituerait un parfait exemple.  Lors de la victoire de Salamine - une des expéditions militaires auxquelles il participa - le futur tragédien à  quinze ans  (né en 495 av. J.C.).  Sa beauté l'aurait désigné pour conduire des adolescents chargés d'entourer le trophée et de chanter le "péan*" de la victoire.

* fr.wikipedia.org/wiki/Péan

Entre la fin des guerres médiqueset les débuts de la guerre du Péloponèse, qui déchira le monde grec, Athènes aura le temps de jeter les bases de la démocratie et de créer  un milieu particulièrement propice à l'éclosion de talents artistiques. C'est alors que Sophocle composera l'essentiel de son oeuvre, au cours d'une carrière particulièrement féconde et heureuse.

*
les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses au début du Ve siècle av. J.-C.)

Un homme heureux et accompli :

Heureux, Sophocle le fut assurément, lui qui reçut la couronne de la victoire plus souvent qu'aucun autre auteur tragique avant et après lui. Soucieux des occupations de l'esprit aussi bien que de celles du corps, il ne dédaigna pas les concours gymniques ni le toucher de la cithare. Mais surtout, fidèle en cela à l'idéal de l'honnête homme athénien, il fut un homme pieux et soucieux d'exercer les responsabilités civiques auxquelles sa naissance et son éducation lui donnaient accès. Deux fois stratège, il fut encore appelé dans sa quatre -vingt troisième années à faire partie des conseillers spéciaux réunis après le désastre de Sicile.

Si ses dernières années (il mourut en 406) furent assombries par les menaces que la guerre du Péloponèse**
faisait peser sur la  Cité et par de sombres  querelles familiales, Sophocle reste cependant la preuve, selon les termes employés par Jacqueline de Romilly, "que l'on peut vivre heureux mais  écrire des tragédies, et même inventer le monde tragique par   excellence".

**
La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui, mettant fin à la Pentecontaetie, dura de -431 à -404  (avec quelques périodes d'interruption, en particulier la paix de Nicias en 421), opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et  Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.

La tragédie à son sommet :

Cent vingt-trois tragédies et drames satiriques : telle est la totalité de l'oeuvre produite par l'infatigable Sophocle ! Mais seuls nous sont parvenus sept tragédies et un drame satirique tronqué. Bien que le grammairien qui a établi cette sélection pour les générations futurs ait  sans doute eut à coeur de ne retenir que ce qui méritait de l'être, on ne peut s'empêcher de regretter la part disparue et de craindre l'arbitraire d'un homme et les préjugés d'une époque. Que resterait-il de Molière si la même sélection avait été établie ?

L'homme et le divin :

Sophocle puise dans le fond commun, épique et légendaire, avec un respect du mythe que son contemporain Euripide n'a déjà plus. Mais s'il peut en cela être dit "archaïsant", il se démarque cependant de son prédécesseur Eschylle
, en ce que les dieux, chez lui, ont cessé de tenir le devant de la scène et se sont séparés des hommes.

Le fondement du drame chez Sophocle est cette scission tragique entre l'homme et le divin. C'est elle qui constitue le moteur de l'action. Jouet des divinités, l'homme va se réconcilier avec les dieux en transformant son destin en destinée : en acceptant avec courage, à la manière stoïcienne
*** le sort qui lui est échu par les décrets divins, il va affirmer sa dignité et s'instaurer en héros.

*** Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de Kition (Citium en latin) en 301 av. J.-C., qui a exercé diverses influences, jusqu'à la période classique en Europe (notamment au   17ème  chez René Descartes l

Cependant, si, avec Sophocle,le centre de l'intérêt dramatique se déplace du ciel sur la terre, et si le moteur de la tragédie est désormais le drame intérieur vécu par le héros (ses illusions, ses combats contre les adversaires de son choix moral), les dieux n'ont pas encore le caractère presque folklorique qu'ils revêtiront chez Euripide, pour qui les passions humaines sont les principaux vecteurs de la Fatalité.

Le "père" d'Antigone et d'Oedipe :

Sophocle reste le "père" d'Antigone résistante volontaire face à un pouvoir tyrannique et impie ; il reste le véritable créateur du personnage d'Oedipe, homme maudit des dieux, au destin  terrifiant. Mais ne voir dans Sophocle que l'âpreté rugueuse du destin tragique serait un grave contresens. A côté de la grandeur hautaine et sombre de la destinée tragique et jointe à elle, il y a la joie de vivre, l'exaltation de l'homme tel que, en  une explosion d'admiration, le choeur nous le chante dans "Antigone" et l'amour de la vie tel que le célèbre "Oedipe à colone"
nous le rapporte.

*
fr.wikipedia.org/wiki/Antigone_(Sophocle) -

Autour des héros évolue tout un monde de personnages secondaires - marins, nourrices, etc - qui vivent la vie de petites gens. Et les héros eux-mêmes, tout épris de grandeur qu'ils sont, palpitent d'émotions mal contenues.



Extrait d'Antigone :

PROLOGUE

 

On voit sur la scène Antigone et sa sœur Ismène


ANTIGONE :
Sang commun, sang fraternel, Ismène,
Sais-tu bien qu’il n’est rien dans l’héritage désastreux d’Œdipe
Que Zeus n’accomplisse pas, encore dans nos deux vies ?
Oui, rien qui ne soit douleur, rien qui soit en dehors de la malédiction.
Pas de honte, aucune humiliation, pas une,
Que je n’aie vu entrer dans ton malheur et dans le mien.
Maintenant encore, qu’est-ce que cette proclamation que le Général
Aurait faite devant tout le peuple assemblé de la ville ?
As-tu un indice ? Une information ? Ne vois-tu pas
Que le triste sort de l’ennemi avance vers ce qui nous est cher ?

ISMÈNE :
Aucun récit d’amis ne m’est parvenu, Antigone,
Qui me ferait plaisir ou mal, depuis
Que toutes deux nous avons été privées de nos deux frères,
Et qu’un seul jour les a vus mourir d’une double main.
Depuis que, cette nuit même, l’armée des Argiens
A levé le camp, je ne sais rien de plus.
Je ne suis pas plus heureuse, pas plus écrasée non plus.

ANTIGONE :
Je le savais bien – et c’est pour cela que je t’ai amenée
Devant la porte du palais, je voulais que tu sois seule à m’entendre.

 

 

 

 

Oedipe :    La légende d'Oedipe, à laquelle Freud a donné un tel retentissement, est issue d'un poème de Cinéthon aujourd'hui perdu, "l'Oedinopie". Eschyle lui avait consacré une trilogie, mais il ne nous en reste que la dernière pièce "Les sept contre Thèbes", qui retrace la lutte fraticide d'Etéocle et de Polynice, fils d'Oedipe et de Jocaste.

 

C'est bien Sophocle qui, avec  "Oedipe Roi", nous a transmis la légende telle que nous la connaissons : un oracle a prédit à Laïos que son fils Oedipe le tuerait et épouserait sa mère. Laïos abandonne son nouveau-né dans la montagne, mais celui-ci est recueilli et élevé par le roi Polybe.  Par la suite, l'oracle s'accomplit, Oedipe, dans un chemin, se querelle avec un voyageur et le tue : c'est son père Laïos. Puis, il se rend à Thèbes, que terrorise un monstre, le Sphinx, qui dévore ceux qui ne répondent pas à ses énigmes. Oedipe , répond à l'énigme du Sphinx, épouse la reine, sa mère Jocaste. En récompense, il reçoit le trône de Thèbes. Mais découvrant la vérité, Œdipe se crève les yeux et Jocaste ; sa mère,  se suicide.

 

 

Extraits  d'Oedipe :

 

TIRÉSIAS

Aussi bien ton destin n'est-il pas de succomber par moi : Apollon s'en charge ; c'est à lui d'en finir avec tout cela.

 

ŒDIPE

C'est de Créon ou de toi, tout ce roman-là ?

 

TIRÉSIAS

Créon n'est pour rien dans ton malheur : c'est à toi que tu le dois.

 

ŒDIPE

Ô richesse ! Ô trône royal ! Ô savoir qui a su l'emporter sur la science ! Quelle jalousie vous éveillez contre une existence que vous faites trop envier ! Pour l'amour de ce sceptre dont la cité m'a fait hommage, qu'elle  m'a mis en main sans que je l'aie sollicité, Créon. Ce fidèle, cet ami de toujours, se livre à des menées souterraines ; il ne rêve que de me supplanter, en soudoyant cette espèce de sorcier, avec ses tissus d'intrigues. ce charlatan retors, qui n'y voit que pour ses profits, mais dans son art, radicalement aveugle ! Car voyons, dis-moi, où est-elle, ta clairvoyance divinatrice ? D'où vient qu'aux jours où le Sphinx faisait ici peser ses enchantements tu n'ouvrais pas la bouche pour en délivrer tes concitoyens ? Cette énigme, il n'était pas donné au premier venu d'en donner le mot : il y fallait le don de divination - tu as assez montré que tu ne le possédais pas, ni d'après le vol des oiseaux, ni par inspiration divine. J'arrive alors, moi qui ne sais rien, Oedipe la dupe, et je suis venu à bout du Sphinx. C'est ma sagacité qui m'a fait tomber juste : je n'avais pas eu d'oiseaux pour me renseigner !… Et voilà celui que tu entreprends de chasser ? Tu comptes trouver une  place aux côtés de Créon sur les marches de son trône ! M'est avis qu'elle coûtera lourd, à toi et à son instigateur, cette épuration sacrée ! Tu as de la chance que je te voie si vieux, sans quoi tu aurais déjà appris à tes dépens ce que vaut au juste ton discernement.

 

CORYPHÉE

À notre sens, c'est la colère qui a dicté ses paroles, mais elle dicte aussi les tiennes, Œdipe, semble-t-il.

 

Vous devriez quitter ce ton. Comment satisferons-nous le mieux à l'oracle ? Voilà la seule chose à examiner.

 

TIRÉSIAS

Tu es le roi, c'est entendu. Mais il y a au moins une égalité que je revendique : celle de répliquer en égal. Moi aussi en cela j'ai des droits souverains. Ma vie n'est pas à tes pieds, mais à ceux de Loxias : je n'aurai pas à recourir au patronage de Créon. Je te le dis - puisque tu es allé jusqu'à me faire une insulte d'être aveugle - toi, tes yeux sont ouverts, et tu ne vois pas dans quelle horreur tu baignes, sous quel toit tu demeures, et avec qui. Sais-tu de qui tu es le fils ? Tu ne te doutes pas que tu es abominable aux tiens, en ce monde comme dans l'autre. Doublement assenée sur toi par ta mère et ton père, te chassera de ce sol, affreuse, talonnante, la Malédiction…Tu vois clair à présent, mais alors tu ne verras plus que ténèbres ! En quel lieu ton cri n'ira-t-il pas jeter l'ancre, et de quelle falaise ta voix bientôt n'éveillera-t-elle pas les échos, lorsque tu auras reconnu en quelles épousailles... sur quels brisants tu es venu te jeter pour bâtir ton foyer, après ton heureuse croisière ! Les maux qui t'attendent encore en foule, tu ne les connais pas : ils te rendront ton vrai rang, et même rang qu'à tes enfants – Après cela, tu peux cracher sur Créon, et sur moi qui te parle : jamais homme ici-bas n'aura été plus atrocement broyé que tu ne vas l'être.

 

OEDIPE

Peut-on tolérer les énormités de cet individu ? Va t'engloutir où tu le mérites ! Et plus vite que cela ! Oui ou non, vas-tu faire demi-tour, vider ma demeure et t'en retourner ? Va-t'en !

 

TIRÉSIAS

Je ne serais pas venu de moi-même. C'est toi qui m'as convoqué.

 

OEDIPE

Pouvais-je savoir que tu tiendrais des propos délirants ? Sinon j'aurais regardé à deux fois avant de te mander en mon palais !

 

TIRÉSIAS

Ainsi va de moi : pour toi, je délire, mais pour tes parents - ceux dont tu es né ! J'avais tout  mon discernement.

 

OEDIPE

Quels parents ? Attends! Quel est donc ici-bas dont je suis né ?

 

TIRÉSIAS

Ce jour t'apportera ta naissance et ta perte.

 

OEDIPE

Comme tu parles toujours à mots couverts, énigmatiques !

 

TIRÉSIAS

N'est-ce pas ta spécialité de les éclaircir ? C'est un don que tu as...

 

OEDIPE

Des insultes de ce genre, soit : tu ne sauras en cela qu'éclairer ma grandeur.

 

TIRÉSIAS

C'est pourtant précisément cette chance-là qui t'a perdu.

 

OEDIPE

Si j'ai sauvé cette cité, peu m'importe le reste.

 

TIRÉSIAS

Eh bien, je me retire. [À l'enfant qui l'accompagne.] Allons, mon enfant, emmène-moi.

 

OEDIPE

Qu'il t'emmène, oui. Débarrasse-moi de ta présence, elle m'est odieuse. Disparais, ce sera un soulagement pour moi.

 

TIRÉSIAS

Je me retire, mais je te laisse la réponse pour laquelle je suis venu. Ton sourcil ne me fait pas peur, tu ne peux rien pour m'abattre. En vérité, je te le dis, cet homme que tu cherches depuis quelque temps, en faisant des proclamations comminatoires sur le meurtre de Laïos, cet homme est ici. Il passe pour un étranger, un immigré, mais son origine se révélera : il est authentiquement thébain. Et il n'aura pas à se louer de l'événement. Car il sera aveugle, lui, dont les yeux sont ouverts ; il mendiera, lui, qui est dans l'opulence ; vers le sol étranger, tâtonnant devant lui avec son bâton, il ira cheminant. On découvrira qu'il a près de lui des enfants dont il est tout ensemble le frère et le père ; que de la femme dont il est né, lui, le fils, il est aussi l'époux ; qu'il a ensemencé le même sillon que son père ; et qu'il est son meurtrier. Va, rentre chez toi, médite mes paroles. Et si tu me prends à t'avoir menti, alors je te permets d'affirmer que je n'entends rien à la divination.

 


*****************

NOTES :



<<Si les dieux de Sophocle n'apportent à l'homme nulle consolation et si, pour qu'il accède à la connaissance de  soi-même, ils infléchissent sa destinée, alors ce n'est que dans l'abandon et la déréliction ( état de qui se sent abandonné par Dieu) qu'il se saisit comme homme. C'est seulement dans cette brisure que son être, en se purifiant, semble conquérir sur sa dissonance un état d'harmonie avec l'ordre divin. >>

 Karl Reinhardt, Sophocle, éd. de Minuit, 1971

 <<Il n'est pas de théâtre où l'on trouve autant d'innocents écrasés ou détruits. Il n'est pas de théâtre où s'expriment autant de souffrance, physiques ou morales. Et pourtant c'est un théâtre qui fait admirer l'homme et aimer la vie. >>

Jacqueline de Romilly, La tragédie grecque, PUF, 1970


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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 21:09

524 - 455 av J.C.

Si la tragédie naît officiellement avec "Thespis" fr.wikipedia.org/wiki/Thespis , elle commence pour nous avec Eschyle, dont la carrière s'étend sur la première moitié du cinquième siècle, puisqu'on date ses débuts au théâtre de 500 environ.
Ce poète fécond (il aurait composé plus de 70 drames), souvent vainqueur dans les concours tragiques (il aurait remporté 13 victoires), domine en fait l'histoire de la tragédie. Car même si, sur la fin de sa vie, il  eut pour rival heureux le jeune Sophocle, il n'en reste pas moins pour les Athéniens le poète tragique par excellence, l'éducateur de sa cité et le maître incontesté d'un genre fait de majesté et de grandeur. Il triomphe finalement d'Euripide au terme du débat qui l'oppose, en 405, dans les "Grenouilles*" d'Aristophane, au représentant d'une tragédie  "nouvelle" .

*
http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Aristophane/grenouilles.htm

Une existence glorieuse

On sait très peu de choses sur Eschyle : il serait né vers 525 avant Jésus-Christ et aurait appartenu à une famille de l'aristocratie religieuse d'Eleusis, cité grecque renommée pour ses lieux de culte nombreux. Là, il vécut ce qu'il convient d'appeler une  <<jeunesse dorée >>  : ainsi que tous les membres de l' aristocratie, il ne travaille pas. L' étude des lettres et des sciences occupe toute sa journée : l'adolescence d'Eschyle comme celle de tous ses compatriotes est consacrée à l'acquisition de la culture grecque. Aussi, lorsque sont déclarées les guerres médiques*, notre élève est devenu un homme libre et mûr qui va risquer sa vie et tout faire pour défendre les droits de sa cité. Il combat dans les plus prestigieuses batailles de l'histoire antique : Marathon puis Salamine. Il échappe aux massacres systématiques auxquels les Grecs étaient accoutumés lors de telles luttes, qu'ils aient été vainqueurs ou vaincus. Après cette expérience guerrière, la vie d'Eschyle connaît un véritable tournant qui fera de lui l'un des plus grands dramaturges de tous les temps.

*
Les guerres médiques opposent les Grecs  aux  Perses au début du Ve siècle av. J.-C.. L'appellation « médiques » donnée à ce conflit est liée au fait que lors des premiers contacts entre Grecs et Perses (6 ème siècle av J.C.), ces derniers étaient soumis à un autre peuple, les  Mèdes, soumission qui s'est inversée vers  -550 avec le règne de Cyrus le Grand.



Les succès littéraires

On s' accorde généralement pour situer ce tournant vers les années 500 avant notre ère, à la jointure entre un sixième siècle finissant et un cinquième siècle plein de promesses. Eschyle est l'une de ces forces neuves qui, dès cette date, commence à écrire des pièces de théâtre destinées au peuple. Toutefois, il lui faudra attendre une quinzaine d'années avant de connaître les premiers succès et de se voir admiré comme l'un des plus grands écrivains de ce peuple naissant. Mais la gloire d'Eschyle ne se concrétise qu'en 472, lors du véritable triomphe suscité par la représentation à Athènes des "Perses", pièce qui va permettre à son créateur d'inscrire son nom sur le marbre de l'éternité. Dès lors, Eschyle va pouvoir voyager, devenir le favori des rois. Tout en poursuivant son travail d' écrivain, il se lie d'amitié avec un souverain de Sicile, Hérion de Syracuse, et partage son temps entre cette île et le centre culturel de la Grèce, Athènes,  il s'éteint en Sicile en 456 avant notre ère.

Le fondateur de la tragédie grecque

La tradition humaniste, issue de la Renaissance, veut qu' Eschyle ait écrit entre 70 et 90 pièces de théâtre ; sept d' entre elles nous sont parvenues : Les Suppliantes, Les Perses, Les Sept contre Thèbes, Prométhée enchaîné, et une trilogie intitulée L'Orestie qui comprend - Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides. Ces oeuvres représentent toutes des tragédies, les premières qui nous soient parvenues. Aussi peut-on affirmer qu' Eschyle est le véritable père du genre tragique en Grèce. Ses pièces contiennent toutes un irrésistible charme primitif. Mais ce qui fait l'importance capitale de cet auteur, c'est qu'il a profondément transformé la tragédie : cette dernière n'était à l'origine qu'une ode religieuse destinée au chant d'une seule personne ; Eschyle bouleverse et enrichit la tradition puisqu'il introduit un second acteur : il change la cérémonie sacrée en oeuvre d'art. Il dégage la tragédie du choral religieux pour fonder un genre littéraire autonome.
                                                                                                                                                                                                                                       
Prométhée enchaîné  Musée du Louvre
La puissance du destin

Eschyle est le témoin de la gloire     d' Athènes : il reste persuadé que la violence barbare et primitive recule devant la force unificatrice de cette cité. Athènes, en effet, paraît porteuse d'une morale civique et religieuse nouvelle, susceptible de balayer les croyances tant anciennes que néfastes. Pour détourner les hommes d'une telle sauvagerie, Eschyle choisit ses thèmes dans les mythes légendaires les plus sombres : il utilise l'histoire des Atrides* ou celle de Prométhée. Au moyen d'un style intense, d'un vocabulaire étendu mais simple, de mots sonores qui frappent l'esprit, d'images hardies, abruptes et nombreuses, Eschyle veut prouver aux hommes l'existence du destin, d'une force qui leur sera toujours supérieure et à laquelle ils doivent sans cesse se conformer. Le destin, la nécessité ainsi que la loi fatale constituent autant de remparts contre la brutalité des hommes : ces derniers sont faibles, précaires, de même leurs institutions ne subsistent et ne se développent que par la volonté des dieux. L' orgueil et la démesure des hommes rompent   l' équilibre naturel et cosmique : soumis aux dieux, ils vivent en harmonie avec le ciel. La croyance est gage de stabilité sociale et d'entente mutuelle. Mais s'ils se révoltent, cette paix se dissout et les dieux, tôt ou tard, se vengent des offenses humaines. 
Dans les pièces d'Eschyle, la situation tragique est exposée par des héros qui la vivent au présent. C'est dire l'horreur inspirée au public à la vue des 
cadavres  d'Agamemnon et de Cassandre dans "L'Orestie" ** :  aucune pause ne vient adoucir l'effroi et l'angoisse du spectateur qui sent ses cheveux se dresser sur sa tête à l' écoute de ces plaintes et de ces hymnes lugubres, de ces hommes brisés et de ces dieux impitoyables.

    fr.wikipedia.org/wiki/Atrides
**  fr.wikipedia.org/wiki/Orestie


L'Oeuvre d'Eschyle

On admet aujourd'hui que "Les Perses", représentés en 472, est la plus ancienne oeuvre d 'Eschyle qui nous soit parvenue, la seule aussi qui n'appartienne pas à une trilogie liée. Eschyle semble en effet avoir le http://www.decitre.fr/gi/68/9782251799568FS.gifplus souvent emprunté le sujet des trois tragédies, destinées à être représentées le même jour, à différents épisodes d'un même cycle légendaire. Nous ne possédons qu'une seule trilogie complète, "l'Orestie", qui montre successivement le meurtre du chef de l'expédition grecque contre Troie par son épouse Clytemnestre et son cousin Égisthe (Agamemnon), la vengeance d'Oreste qui tue les assassins de son père (Les Choéphores),  enfin la poursuite d'Oreste par les Erinyes et son acquittement par le tribunal athénien de l'Aréopage (Les Euménides). Mais on sait aussi que " les Sept contre Thèbes " (joués en 467) représentaient la conclusion d'une trilogie thébaine, où l'on évoquait successivement la faute de Laios, qui, malgré l'ordre d'Apollon, avait engendré un fils (Laïos), le parricide et l'inceste d'Oedipe et le combat fratricide de ses deux fils, Étéocle et Polynice. Représentées sans doute en 463,  "Les Suppliantes" formaient la première partie d'une trilogie consacrée à la légende des Danaîdes.
Le cas du "Prométhée enchaîné* ", la plus célèbre peut être mais aussi la plus discutée des tragédies d'Eschyle est plus compliqué, car on sait mal comment s'organisait un ensemble qui montrait le châtiment de celui qui avait offensé les dieux pour l'amour de l'humanité, sa délivrance par Héraclès et la fondation de son culte.

*
fr.wikipedia.org/wiki/Prométhée

Notes :

<<A vrai dire, la personnalité d'Eschyle est si forte et si homogène qu'on le retrouve tout entier dans chaque partie de son oeuvre. D'emblée, une pièce d'Eschyle, une scène d'Eschyle, un vers ou une image d'Eschyle se reconnaissent à leur force et leur majesté. >>

J.de Romilly, La Tragédie grecque, PUF, 1970

<<Devant la surprenante hardiesse avec laquelle Eschyle pèse le monde olympien aux balances de sa justice, il faut nous souvenir que le Grec méditatif trouvait dans ses mystères le fondement inébranlable et sur de sa pensée métaphysique, et que toutes ses vélléités de scepticisme pouvaient s'assouvir aux dépens des Olympiens. L'artiste grec, en particulier, éprouvait à l' égard de ces divinités le sentiment d'une parenté
obscure (...) L'artiste titanesque trouvait en soi l' orgueilleuse présomption de pouvoir créer des hommes (...) ; l'âpre orgueil de l' artiste - tel est le contenu et l'âme du poème d'Eschyle... >>

Niestzsche, La Naissance de la Tragédie, Gallimard Bianquis

<<L'oeuvre d'Eschyle est pleine de la poésie épique et lyrique. >>
 
J. Dumortier, Les lmages dans la poésie d'Eschyle, les Belles Lettres 1935

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 08:13

Ce site est en construction, merci de votre indulgence. Si vous constatez des erreurs, merci de m'en faire part.

Bonjour à tous....

Ce blog sans prétention aucune a été crée à partir de fiches -collection Atlas -   et d'ouvrages  - collection  Lagarde et Michard  et  collection  Nathan  "Grands écrivains du Monde",  -   c'est un petit aperçu de la Littérature de l'antiquité au XX ème siècle. Cette  liste (non exhaustive) aborde les auteurs qui ont marqué leur temps. Elle vous donnera, je l'espère, des repères, et remettra dans son contexte des oeuvres plus ou moins oubliées. Il suffit de cliquer sur le titre de l'article pour y accéder.

Afin de respecter un ordre chronologique, les derniers articles écrits, ne sont pas forcemment ceux affichés  dans la rubrique : "articles récents".  L'onglet "rechercher" vous permettra de trouver l'auteur que vous souhaitez, si ce dernier a été traîté.

Bonne lecture.

*************************


Ci-dessous, lien vers : Les Origines de la langue Française. "Les Serments de Strasourg 842"

http://srv08.admin.over-blog.com/index.php?id=1142850097&module=admin&action=publicationArticles:editPublication&ref_site=1&nlc__=141264862316



ANTIQUITE 

Eschyle / Les Perses

Une existence glorieuse.  On sait très peu de choses sur Eschyle : il serait né vers 525 avant Jésus-Christ et aurait appartenu à une famille de l'aristocratie religieuse d'Eleusis, cité grecque renommée pour ses lieux de culte nombreux. Là, il vécut ce qu'il convient d'appeler une   : ainsi que ...

Sophocle / Antigone / Oedipe

Sophocle est le second des grands tragiques. Une anecdote symbolique le montre dirigeant le choeur des jeunes gens qui dansèrent pour célébrer la victoire de Salamine où Eschyle avait combattu, le jour de la naissance d'Euripide. Mais il n'est ni le successeur d'Eschyle, avec qui il rivalisa, ...

Aristophane

Le siècle qui marqua l' apogée d' Athènes, fut l'époque, parmi d'autres, de Phidias, d' Hérodote, d'Anaxagore, de Protagoras, de Socrate, de Sophocle et d' Euripide. Né probablement en 450 avant J-C, Aristophane vécut et écrivit son oeuvre pendant une période particulièrement importante de ...

Platon / Le Banquet

Platon peut être considéré comme le premier philosophe, entre la volonté de sortir des illusions et la nécessité de prendre en main la politique. Platon vers 428 - 347 Les dialogues de jeunesse sont dits "aporétiques" : l'aporie est l'embarras de celui qui s'aperçoit ne pas pouvoir définir ce ...

Platon....Apologie de Socrate

Socrate  avait soixante dix ans lorsqu'il fut accusé de corrompre la jeunesse, de ne pas reconnaître les dieux de l'Etat  et d'introduire de nouvelles divinités. Ces trois griefs méritaient la peine de mort.   La défense de Socrate n'est pas un plaidoyer. C'est une ...

Aristote

Aristote fut le premier philosophe à tenter d'organiser la totalité du savoir humain et représenta pendant longtemps les limites de la science humaine : il fallut en effet attendre la Renaissance et Descartes pour voir sa philosophie remise en question. 

Cicéron / Apologie de la vieillesse
A 63 ans, Cicéron fait à un vieil ami, sur un ton de confidence, l'éloge de la vieillesse. Il lui explique pourquoi elle n'est pas un fardeau et comment affronter calmement ...
 Virgile / L' Enéide

Publius Virgilius Maro, considéré comme le plus grand des poètes latins, est né près de Mantoue, en 70 av. J-C.  Loin des désordres politiques incessants qui secouent la République, le jeune Virgile grandit dans un cadre rural. S'il ne choisit pas la carrière ...

Sénèque / Médée / Oedipe
Né vers 4 av J.C - Décédé 12 avril 65 ap J.C. La postérité a parfois reproché à Sénèque, à juste titre semble-t-il, de n'avoir ...
 La Chanson de Roland  -  Auteur inconnu

Mort pour n'avoir pas sonné du cor : Devant la menace d'une invasion imminente, Marsile, roi de Saragosse, promet de se convertir, lui et les siens, au catholicisme. Pour mener les négociations, Roland, neveu de Charlemagne, propose d'envoyer Ganelon, son  ...

Tristan et Iseut  -  Auteur anonyme

Tristan et Iseut s'éprennent l'un de l'autre d'un amour passioné après avoir bu, par erreur, un philtre magique. Le destin des amants sera tragique. Tristan (le triste),  parfait damoiseau* qui excelle aux armes et à la harpe, brave courageusement le ...

 Ovide / L'art d'Aimer

Quels sont les lieux priviligiés de rencontres ? Comment plaire ? Comment garder sa conquête ? Telles sont les principales questions auxquelles Ovide répond. Ovide composa trois poèmes didactiques : "L'Art d'aimer", son antidote, "Les Remèdes à l'amour " et un poème sur l'art du ...

 Cicéron / Apologie de la vieillesse

A 63 ans, Cicéron fait à un vieil ami, sur un ton de confidence, l'éloge de la vieillesse. Il lui explique pourquoi elle n'est pas un fardeau et comment affronter calmement l'approche de la mort. "La faiblesse convient à l'enfance ; la fierté à la jeunesse ; la gravité à l'âge mûr

    
MOYEN-AGE

Chrétien de Troyes / Le conte du Graal

  On sait que le XII ème  siècle marque le premier grand essor de la littérature française. Dès le début du siècle, l'identité linguistique de la France commence à s'illustrer plus indépendamment de la culture latine, et surtout ecclésiastique, des siècles ...

 Dante / La Divine Comédie

Séparé à tout jamais de ses deux passions, Florence, sa ville natale, et Béatrice Portinari, Dante s'absorba dans "La Divine Comédie", un long poème mystique et une somme de toutes les connaissances médiévales.                         

 Le Roman de Renart

Toujours lu, ce recueil de contes d'animaux mérite une attention particulière, par sa genèse, par la richesse des renseignements donnés sur la mentalité médiévale et par sa modernité. Il connut une telle célébrité que des moines, dit-on, préféraient sa lecture à celle de leur bréviaire ; son ...

XII ème

 Historiens Français du Moyen-Age / Villehardouin - Joinville - Froissart - Commynes

Pendant des siècles, l'histoire fut en France un genre savant, réservé aux clercs qui, continuant la tradition de GRÉGOIRE DE TOURS (VIe siècle), écrivaient leurs æuvres en latin. Il s'agissait surtout d'annales et de vies de princes, comme la VIE de CHARLEMAGNE (Vita Caroli) ...

XIII ème

 Ruteboeuf / Complainte

Rutebeuf ou Rustebeuf. Trouvère français du XIIIe siècle, né sans doute à Paris ou aux environs et mort à Paris vers 1280 ou même 1290. Ruteboeuf est le plus illustre prédécesseur de Villon : tous deux furent des "poètes maudits".  Ruteboeuf est intervenu à de très nombreuses reprises en faveur 

XIV ème

Jean Froissart / Chroniques

 La vie quotidienne de la haute société européenne pendant la guerre de Cent ans. Au Moyen-Age, la société est divisée en trois ordres : celui de la chevalerie, dont Froissart nous narre les exploits, celui des clercs, auquel il appartient, celui des travailleurs ...

XV ème

François Villon / La Ballade des Pendus

La renommée de Villon ne se fonde guère que sur deux ou trois cents vers, parmi les trois mille  à  peine qui nous restent de lui : quelques poignantes réussites, au milieu d'un fatras encore (gothique) et obscur. De la terne et monotone pesanteur du discours testamentaire que le poète parodie ...

 François Rabelais / Gargantua et Pantagruel

François  Rabelais est né en 1494, à la métairie de la Devinière, non loin de Chinon. Son père, avocat à Chinon, était un assez gros propriétaire : l'æuvre de Rabelais abonde en souvenirs du terroir familial et en allusions aux gens de justice. D'abord initié au rudiment dans l'abbaye, toute ...

XVI ème

Martin Luther / De la liberté..

Les traités jugés "hérétiques d'une figure marquante du XVI ème siècle sont à l'origine de la Réforme. L'homme est en contradiction avec lui-même : Pour comprendre le paradoxe initial de l'homme à la fois libre ...

Jean Calvin / Institution de la Religion Chrétienne

Cet ouvrage est le texte fondamental du protestantisme français. Calvin cherche à y rassembler, dans un exposé cohérent et rationnel, tous les éléments de la nouvelle doctrine. En 1534, à la suite de l'affaire des Placards - des affiches attaquant la ...

 Pierre de Ronsard / Discours des misères de ce temps / Les Amours / Sonnets pour Hélène

En 1562, les guerres de Religion éclatent en France. Le "prince des poètes" prend la plume pour en déplorer les conséquences calamiteuses et dénoncer les protestants. 

Joachim du Bellay / Vie / Poèmes : Les Regrets / Les Antiquités de Rome

Joachim du Bellay, est un poète  Français, né vers 1522 dans le Maine et Loire, au chateau  de la Turmelière, et mort en 1560 à Paris.  Sa  rencontre avec Pierre de Ronsard,  fut à l'origine de la formation de la Pléiade ; groupe de poètes auquel Du Bellay donna son "manifeste"  ( déclaration ...

Michel de Montaigne / Sa vie / Les Essais

Une jeunesse dans la tourmente Michel de Montaigne naît le 28 février 1533 au château de Montaigne, troisième enfant d'une famille de notables bordelais  son père, Pierre Eyquem, seigneur depuis 1519, le confie dès l'âge de deux ans à un ...

Miguel Cervantes - Don Quichotte - Nouvelles exemplaires

Si le viel hidalgo Don Quichotte est un idéaliste et un rêveur impénitant, Cervantes, lui, fut un homme d'action, durement confronté à la vie, plongé dans la guerre et dans le silence des prisons. Miguel de Cervantes Saavedra (29 septembre 1547 à Alcala des Henares - décédé le ...

XVII ème

Pierre Corneille / Le Cid  /  L'illusion comique

Issu d'une famille de magistrats, Pierre Corneille naît à Rouen en 1606. Au collège des jésuites où il poursuit d'excellentes études secondaires, il se passionne pour la morale et l'éloquence de Sénèque et Lucain, stoïciens latins ; il découvre aussi l'art de la scène, car le ...
Molière / Le Misanthrope / Les Fourberies de Scapin

Un magicien qui changeait en rire la laideur du monde. La vocation du théâtre Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris en 1622, dans une famille bourgeoise. Son avenir paraît tracé : son père, qui possède la charge convoitée de tapissier du roi, et qui compte bien la transmettre à sa  descendance, ...

Jean Racine / Andromaque / Britannicus / Bajazet

Né à La Ferté-Milon en décembre 1639, Jean Racine se trouva orphelin dès l'âge de quatre ans. Élevé par sa grand-mère, il eut de bonne heure le spectacle de discussions familiales, passant, dit-il, sa jeunesse " dans une société de gens qui se disaient assez volontiers leurs vérités, et qui ne ...
Jean de La Fontaine

De souche bourgeoise et provinciale, Jean de La Fontaine est né en 1621 à Château- Thierry : il y sera un jour maître des eaux et forêts, comme son père ...

René Descartes / Discours de la Méthode
René Descartes naquit le 31 mars 1596 à La Haye, en Touraine. Fils d'un conseiller au Parlement de Bretagne, il fit des études classiques chez les Jésuites de la Flèche. Licencié en droit à Poitiers (1616), il décide d'étudier dans "le livre du monde".
 Blaise Pascal / Les Pensées
Au milieu du XVII ème, l'abbaye de Port Royal des Champs, dans la vallée de Chevreuse était  placée sour la direction de Mère Agnes. Port Royal devint rapidement le haut lieu du jansénisme en ...
William Shakespeare / Roméo et Juliette / Richard III / Les Sonnets / La Tempête

William Shakespeare  naît le 23 avril 1564 (baptisé le 26) à Stratford-sur-Avon dans le Warwickshire. Sa mère, Mary Arden, est issue d’une famille de propriétaires terriens ; son père, John Shakespeare, riche commerçant de la corporation des pelletiers et gantiers jouit de suffisamment de biens ...

Montesquieu / Lettres persanes  /  L'Esprit des Lois  

Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu, nait le 18 janvier 1689, près de Bordeaux, à la Brède, autre baronnie ; et son destin social est tracé dès sa prime jeunesse : il ...

Nicolas Boileau / L'Art poétique

BOILEAU est le type même de l'homme de lettres. Il a  consacré toute son activité, toute son ardeur combative à la littérature et à la défense de son idéal poétique fondé sur la ...
Mme de La Fayette / La Princesse de Clèves
Une ascension rapide Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née à Paris en 1634. Son père, gentilhomme de petite noblesse, lui transmet son goût passionné pour la littérature et lui ...
Jacques-Bénigne Bossuet / Sermons
L'ascension prodigieuse d'un esprit marquant de son siècle "moraliste", dont l'influence sur le monde intellectuel ne s'est toujours pas démentie et dont l'æuvre reste d'actualité. Une ...
Jean de la Bruyère / Les Caractères
Jean de la Bruyère  fait partie, avec Pascal et La Rochefoucauld, des auteurs qui ont essayé de caractériser
XVIII ème

Voltaire / Candide / Lettres philosophiques

Par son talent et son goût pour la polémique. Voltaire eut une influence exceptionnelle sur ses contemporains ; pour nous, il reste l'auteur de ces chefs d'æuvre que sont les contes .
Denis Diderot / Le Neveu de Rameau / Paradoxe sur le comédien
Aîné d'une famille de sept enfants, Denis Diderot naquit à Langres en octobre 1713. Son père, maître coutelier, était un artisan aisé. On destinait l'enfant à l'état ecclésiastique : ...
Marivaux /
Connu surtout de nos jours pour ses pièces de théâtre souvent mises en scène, Marivaux fut, en son temps, pour la préciosité de son style, l'objet de maintes critiques. Une vie ...
Marivaux / Le Jeu de l'amour et du hasard / Les fausses confidences
Le style de Marivaux, tout de légèreté, vante les plaisirs de l'amour et de la séduction. Il symbolise l' esprit de la société galante au début du XVIII ème  siècle. Familier des brillants salons ...
Choderlos de Laclos / Les liaisons dangereuses
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à  Amiens, le 18 octobre 1741, et mort à  Tarente  le  5 septembre 1803 , est un  écrivain  et officier militaire français, il fut ...
Jean Jacques Rousseau
Né à Genève le 28 juin 1712, d'une famille protestante d'origine française, Jean-Jacques Rousseau perdit sa mère en naissant. Son père, Isaac Rousseau était d'humeur fantasque.
Rousseau / Les Confessions / Du contrat Social
Cruellement incompris de ses contemporains, l'auteur tente l'impossible réconciliation par la plus folle des audaces : se raconter tout entier dans sa vérité nue. Parmi les nombreux ennemis de ..
Rousseau / Les rèveries du promeneur solitaire / Essai sur les l'origine des langues /
A la fin de sa vie, Rousseau, désormais en retrait de la société, évoque avec sérénité quelques épisodes intenses de son existene. I) Les rèveries du promeneur solitaire Les Rêveries consacrent ....
Beaumarchais / Le Mariage de Figaro
Pierre-Augustin Caron est né le 24 janvier 1732, à Paris. Son père, Charles Caron "horloger du Roi", est un homme curieux de tout, cultivé, qui aime les arts. Seul garçon parmi cinq ...
Bernardin de St Pierre / Paul et Virginie
Bernardin de St Pierre est célèbre pour avoir écrit, au tournant du Siècle des Lumières et de l'Epoque romantique, le premier grand roman exotique français. Une âme de voyageur ...
Antoine de Rivarol / Discours sur l'universalité de la Langue Française
Un hymne à la gloire de la langue française, dont la supériorité paraît évidente à Rivarol. Le XVlll ème  siècle est le Siècle des lumières et il est aussi celui de l 'Europe ...
Friedrich von Schiller / Les Brigands
Une enfance militaire. Le théâtre du jeune Schiller (1759-1783) Il naît à Marbach, dans la vallée du Neckar, non loin de Stuttgart, le 10 novembre 1759. Fils d'un officier recruteu
Chateaubriand
Trop de clichés sont, dans nos mémoires, liés au nom de Chateaubriand pour que, dans un premier mouvement, nous nous sentions concernés par la majesté désuète de cet amateur de ...
Chateaubriand / René / Atala
René  René , perpétuellement en quête de l'infini, émigre en Amérique où il livre les secrets de son âme à un prêtre missionnaire et à un vieil Indien Natchez. En écrivant "René", ...
Chateaubriand / Mémoires d'outre-tombe/ Le Génie du Christianisme
I) Mémoires d'outre-tombe : L'oeuvre d'une vie Projeté dès 1803, écrit, non sans interruptions de 1809 à 1841, poli jusqu'à la fin, la grande oeuvre de Chateaubriand fut le compagnon d'une ...
Fin XVIII - XIX ème / Alfred de Vigny
Plus que tout autre parmi les poètes romantiques, Vigny ferait croire à la réalité de l'inspiration. Quand il n'est pas génial, il n'a guère de talent. Il a pourtant découvert une ...
XIX ème

Lamartine / Les Méditations / Les Poésies
Né à Mãcon le 21 octobre 1790. Alphonse de Lamartine passe son enfance près de cette ville, à la campagne, dans le domaine familial de Milly. De 1803 à 1807, il fait de bonnes études ...
Victor Hugo
Victor Hugo a vécu presque tout le dix neuvième siècle et l'aura imprégné de son écriture dans tous les genres : théâtre, roman, poésie, essai, discours. "Je veux être Chateaubriand ou ...
Victor Hugo / Hernani
Hernani et Doña Sol, après avoir vaincu les obstacles à leur mariage, se heurtent à une ancienne promesse de celui-là. Hernani doit mourir. Doña Sol boit avec lui le poison. L' on reste confondu ..
Gérard de Nerval / Sylvie (Les filles de feu)
La folie a  conduit Gérard de Nerval au suicide ; mais elle lui aura aussi permis de produire une oeuvre à la beauté singulière. Gérard de Nerval s' est également  consacré au ...
Alfred de Musset / Lorenzaccio / Nuit de Mai
Alfred de Musset est né à Paris en décembre 1810.  Brillant élève du Lycée Henri IV, il commence des 1824 à écrire des vers. S'il entreprend des études de droit, de médecine, de ...
Charles Beaudelaire
Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire était le fils d'un aimable sexagénaire disciple des philosophes et amateur de peinture. Dès l'âge de six ans, en 1827, l'enfant perdit son père, ...
Charles Beaudelaire / Les Fleurs du Mal
Frontispice de la première édition annoté de la main de l'auteur  qui y précise « que penseriez-vous de supprimer le mot poêsies ? Quant à moi, cela me choque beaucoup. »
Le Roman Historique / Scott - Manzoni - Dumas

On a souvent contesté qu'il puisse exister un roman historique. Car, dit-on, ou tout est vrai dans l'oeuvre ainsi baptisée, et ce n'est plus du roman, ou il y entre une part de fiction et elle ...
Fin XVIII ème et XIX ème / Stendhal
Brulard  Stendhal-Brulard : ce ne sont là que deux des cent neuf pseudonymes que s'est choisi Henri Beyle ; officier de cavalerie.  M.de Stendhal est un dilettante qui ...
Fin XVIII ème et XIX ème / Stendhal / Le rouge et le noir
Le Rouge et le Noir : Julien Sorel, jeune précepteur dévoré d'ambition, séduit deux femmes de l'aristocratie et meurt sur  l'échafaud pour avoir tenté de tuer sa première maîtresse. Pour l' ...
Fin XVIII ème et XIX ème / Stendhal / La Chartreuse de Parme
Le jeune Fabrice del Dongo, allant d' aventures en imprudences est jeté en prison. Il s'y éprend de la belle Clélia. Il mourra seul, retiré à la chartreuse de Parme. "La Chartreuse de ...
Honoré de Balzac
L'honnête  homme du xx ème siècle ne peut ignorer l' oeuvre d'Honoré de Balzac ; non seulement  elle a dominé son  temps et marqué l'étape essentielle de l'histoire du genre ...
Balzac / Le Père Goriot
Goriot, un riche marchand qui a magnifiquement marié ses deux filles et s'est ruiné en leur faveur, est rejeté par elles et meurt comme un chien. Balzac avait commencé par écrire des romans en ...
Balzac / Splendeurs et misères des courtisanes
Grandeur et décadence d'un jeune ambitieux et de la société Parisienne. Balzac est le créateur du roman feuilleton : en 1836, il a l'idée géniale d'écrire "Les Illusions perdues" par petits ...
Balzac / Le Cousin Pons
La vie du cousin Pons est faite de déceptions et d'humiliations ; mais il a une passion, une collection d'oeuvres d'art qui vaut une fortune, dont ses cousins sans scrupule vont chercher à le ...
 Eugène Fromentin
Jeune peintre rochelais venu à Paris dans les années 1840, Fromentin d écouvre l' orientalisme et part trois fois pour l' Algérie fraîchement conquise par les Français : il y puise .
Gustave Flaubert
 Né en 1821, Flaubert a grandi dans le cadre mélancolique de I'Hôtel-Dieu de Rouen où son père, chirurgien réputé, était médecin-chef ; iI y a puisé dès I'enfance un fond de tristesse .
Flaubert / Madame Bovary
Une  jeune femme, épouse d'un médiocre médecin de campagne, rêve de luxe et d'amours impossibles. Pour tenter de satisfaire ses aspirations, elle prend des amants qui la déçoivent, s'endette et ...
Flaubert / L'éducation sentimentale
Dans le Paris de 1848, un jeune homme, capable de tout, éperdu d'amour pour une femme vertueuse qui se refuse à lui, se perd dans ses désirs et laisse s' écouler sa jeunesse sans parvenir à rien ...
Emile Zola
Le romancier des classes populaires et bourgeoises Zola reçut une solide formation rhétorique durant ses années de lycée. Il lut avec avidité et s' éprit des romantiques. Entre douze ...
Zola / Germinal / Nana
 Germinal : Etienne Lantier, nouveau venu dans la mine du Voreux, s'éprend d'une jeune ouvrière, Catherine. Au même moment, la révolte sociale gronde. Écrit en 1885, "Germinal"  appartient à la ...
Zola / Les Rougon-Macquart / La joie de vivre
Le cycle des Rougon-Macquart (vingt volumes) est l'oeuvre naturaliste par excellence : elle étudie des individus et des comportements dans des milieux donnés, et privilégie le réel par ...
Zola / La Débacle
Avec "La Débâcle" , au terme, ou presque, des Rougon-Macquart, Zola a voulu laisser un témoignage de la fin d'une époque celle du Second Empire, drame national et social dont aurait dû sortir ...
Guy de Maupassant / Bel-Ami
Guy de Maupassant, romancier français né au château de "Miromesnil" près de Dieppe, fut profondément marqué par la désunion de ses parents, par une adolescence fort libre en Normandie ...
Maupassant / Contes et Nouvelles
A travers près de trois cents récits, Maupassant évoque la Normandie, les souvenirs de la guerre de 1870. II offre une description cruelle, cynique ou tendre de la société d'un siècle finissant. ..
LES ECRIVAINS DE LA RUSSIE DU XIX ème
Alexandre  Sergueïevitch  Pouchkine  est considéré comme le fondateur de la littérature russe moderne. Aujourd'hui, la ville où il étudia, Tsarskoïe Selo, non loin de ...
Pouchkine / Boris Godounov
Deux imposteurs luttent sans merci pour conquérir le pouvoir en Russie au début du XVII ème siècle. "Boris Godounov", pièce de théâtre parue en 1831, est une quête des origines de la société ...
Pouchkine / Eugène Onéguine
Un jeune aristocrate dédaigne l'amour que lui offre une jeune femme pour s'éprendre d'elle quand il est trop tard.     Adamo DIDUR dans       Eugène Onéguine Dans ce roman en vers publié en 1833, ...
Nicolaï Vassilievitch Gogol
Poète et dramaturge de génie, Gogol, ce névropathe mystique, devient, après la mort de Pouchkine, le plus grand écrivain de sa génération. Malgré la censure du tsar, les écrits de ...
Gogol / Journal d'un fou
Un récit à la première personne qui relate le glissement progressif vers la folie d'un petit fonctionnaire russe. Le "Journal d'un fou", rédigé en 1834, était à l' origine inclus dans le recueil ...
 Ivan Sergueïevitch Tourgueniev
Tourgueniev, qui a voué toute sa vie à l' écriture grâce à la fortune de sa famille, n' est ni un idéologue ni un philosophe, mais un conteur. La manière dont Tourgueniev peignit le ...
Tourgueniev / Deux Amis
En 184..   Boris Andréïtch Viazovnine s' établit à la campagne dans son domaine laissé à l'abandon. Écrit à l' automne 1853, ce récit parut dans la revue le Contemporain en 1854. Il fut bien ...
Fiodor Dostoievski
Tout comme si le sort avait tenu à le marquer dès le départ du cachet de la douleur et de la maladie le futur "génie malade"  des lettres russes, qui fouillera de son scalpel d'analyste ...
Dostoïevski / L'Idiot
Le prince Muichkine, un idiot guéri, est un homme fondamentalement bon. Désespéré par la société, il retombe dans la démence. Dostoïevski s' adonna à plusieurs genres littéraires : journal, ...
Dostoïevski / Les Frères Karamazov
Bien que ne représentant, en fait, que le tout premier volet d'une vaste fresque que la mort l'a empêché de réaliser, cette dernière oeuvre de Dostoievski  peut soutenir la comparaison avec ses ...
Dostoïevski / L'adolescent
Rejeté à cause de ses origines, Arkadi, l'adolescent n'a plus qu'une idée : obtenir la puissance grâce à l'argent. Du vivant de Dostoïevski,  "L' Adolescent"  a tout d' abord été publié dans la ...
Dostoïevski / Crime et chatiment / Les Possédés
I) CRIME ET CHATIMENT : Parti de l'idée de décrire les bas-fonds de St .Pétersbourg et les méfaits de la boisson (le livre, axé sur les Marméladov, devait s'appeler ((Les Poivrots)). Dostoievski ...
Léon Tolstoï
Véritable force de la nature  - pusillanime* à l'extrême, assoiffé de gloire et de succès- et prêt à renoncer aux vanités terrestres, toujours en quête de simplicité  - et compliquant ...
Tolstoï / La Mort d'Ivan Illitch
Un juge de la haute société russe, sur le point de mourir, prend conscience de la vanité de sa vie. Inspiré par la grâce, il apprend enfin ce que sont le pardon et le véritable amour. Le grand ...
Tolstoï / Guerre et Paix
Les Russes, au début du XIX ème siècle, furent pris dans un formidable mouvement historique où le destin de la Russie se jouait contre la France napoléonienne. Tolstoï consacra à cette ...
Tolstoï / Anna Karénine
(source : @La Lettre.com) "Léon Tolstoï commence "Anna Karénine"  en 1873 puis l'abandonne. Il le reprend quelques années après, et le publie en 1877. Ce récit a été inspiré à Tolstoï par un fait ...
Anton Tchekhov
Petit-fils d'un serf qui a pu, en 1841, racheter sa liberté et celle de toute sa famille, fils d'un petit boutiquier installé à Taganrog, le dernier grand écrivain - russe du XIX ème  ..
Tchekov / La Mouette
Tréplev, persuadé de son talent d'écrivain, est amoureux de Nina qui finit par comprendre que la patience prévaut sur la gloire et l' éclat. Un des éléments importants du théâtre de Tchekhov est ..
Tchekov / Les Trois Soeurs
Trois soeurs se débattent en vain dans les affres d'une vie mortellement quotidienne et ennuyeuse. Le style de Tchekhov n' a cessé de s' étoffer au cours de sa carrière d' écrivain. Ses oeuvres, ..
Maxime Gorki
Gorki, avant d'avoir été l' écrivain officiel de Staline, a minutieusement rapporté ce qu'était la vie misérable des Russes d'avant et d'après la révolution. Le décès de Gorki est ...
Les Poètes maudits : Verlaine -
1)  Paul VERLAINE  / 1844  1896 Poète de génie, Verlaine sut traduire en vers musicaux et nuancés les errements d'une vie troublée et marquée du sceau de la mélancolie. PAUL VERLAINE né à Metz le ...
Les Poètes Maudits / Rimbaud
2)  Arthur Rimbaud  -  1854  -  1891 Autant que par son oeuvre, Rimbaud a fasciné par son destin :
Les Poètes maudits / Mallarmé
La vie de Stéphane Mallarmé présente peu d'incidents notables. Consacrée tout entière à la poésie, elle se résume dans le drame secret du poète en proie aux affres de la création, dans ...
Henrik Ibsen
Henrik Ibsen, dramaturge norvégien de renommée mondiale, a défendu avec ténacité les valeurs morales du courage individuel et de la rectitude à travers toute son oeuvre.Ibsen, malgré ...
Anatole France
Anatole France, considéré en son temps comme l'un des plus grands écrivains vivants, est aujourd'hui peu lu, voire oublié. La relative indifférence de la postérité pour les oeuvres d' ...
Robert Louis Stevenson
L' auteur de "L' lle au trésor" et de "Dr Jekyll et Mr Hyde" mena une vie d' errance, due à la maladie et à une "manie ambulante" sur laquelle il prit sa revanche en écrivant des ...
Oscar Wilde
Poète, romancier, auteur dramatique, Oscar Wilde connut tous les triomphes avant de subir l'infamie d'un procès et la condamnation à la prison. C'est l'une des figures les plus ...
Rudyard Kipling
L' existence fabuleuse d'un écrivain de génie et d'un aventurier hors pair. Entre Londres et Bombay Rudyard Kipling est né le 30 décembre 1865 à Bombay, de parents anglais, à une ...
 Eugène Sue / Les Mystères de Paris / Le Juif errant
SUE, Marie-Joseph, dit Eugène, romancier français né à Paris le 26 Janvier 1804, appartenait à une famille de grands bourgeois fortunés ; il mena une existence fastueuse et vagabonde, ...
 Eugène Sue / Le Juif errant
Le personnage du "juif errant" est issu d' une tradition chrétienne millénaire : il s'agit d' un juif destiné à errer éternellement sans aucune chance de pardon. Cette punition divine est ...
Octva Mirbeau / Journal d'une femme de chambre
1848 1917 Octave Mirbeau est né le le 16 Février 1848 à Trévières dans le Calvados. Critique violent de la société et de l'Eglise contemporaines. Successivement royaliste, antisémite, anarchiste, ..
Sir Arthur Conan Doyle
 Sportif émérite, polygraphe infatigable, patriote mettant ses talents au service de la nation, mais aussi prophète, quelque peu fourvoyé, du spiritisme, Conan Doyle aura voulu être ...
Alain
Alain est surtout connu pour ses "Propos", des articles incisifs et très actuels dans lesquels il dénonce toute forme de tyrannie et tout asservissement de l' esprit à un système de ...
André Gide
Homme d'inf!uence - sur la jeunesse, par ses incitations à l' émancipation, et sur la vie littéraire de son époque -, Gide fut avant tout une conscience qui se cherche et s'expose en ...
Charles Peguy
Poète, dramaturge, penseur, Péguy est le combattant catholique des plus grandes causes. Tous les essais publiés par Péguy dans les "Cahiers de la Quinzaine" débuteront par ces mots : "De ...
Marcel Proust
La fascination que l'oeuvre de Proust exerce aujourd'hui sur les lecteurs, sur les universitaires, sur les critiques (comme en témoigne l'énorme bibliographie) et sur les écrivains ...
Marcel Proust / A la recherche...
A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU On peut considérer les première oeuvres de Proust comme autant d'étapes vers un chef-d'oeuvre unique, donc comme une véritable genèse de la "Recherche". Cette ...
Guillaume Apollinaire
1880 1918 Poète et critique d'art, mais aussi chroniqueur, essayiste et conteur, Apollinaire se situe à la croisée des principales tendances esthétiques du début du XX ème siècle. Pour faire pièce ..
Guillaume Apollinaire / "Alcools" Le Pont Mirabeau - La Chanson du mal Aimé
"Alcools", dont le titre primitif était "Eau de Vie" a paru en avril 1913 au Mercure de France. Le recueil est composé de textes pour la plupart éparpillés dans diverses Revues et qui offrent le ...
 Guillaume Apollinaire / Alcools... La Tzigane - Annie - Zone
3) LA TZIGANE Même époque de composition que la "Nuit Rhénane" et même atmosphère pour cette évocation fugitive des amours, condamnées d'avance, avec Annie Playden. La strophe 2 suggère le heurt ...
Thomas Mann
1875 1955 Penseur autant que romancier, humaniste et cIassique, Thomas Mann préserva la dimension universelle de son oeuvre en s'exilant de son pays pour protester contre le nazisme. Le frère ainé .
Thomas Mann / Les Buddenbrook / La Mort à Venise / La Montagne Magique
I) LES BUDDENBROOK Grandeur et décadence d'une famille bourgeoise allemande au XIX ème siècle. La fin d'une époque Thomas Mann raconte, en onze parties, le destin des Buddenbrook, une famille de ..
Franz Kafka
Angoissé par la dérision de son oeuvre elle-même, à laquelle iI avait pourtant sacrifié sa vie, Kafka enjoignit à son ami Max Brod de détruire tous ses papiers posthumes. C' est à la ...
Franz Kafka / Le Procès / La Métamorphose
I) Le Procès Joseph K., arrêté, ne peut accepter simplement son procès. S'il ne sait de quoi il est accusé, il est certain d'être innocent. Cerner la loi sous le coup de laquelle il est tombé est ...
 Alain-Fournier / Le Grand Meaulnes
Pseudonyme de Henri Fournier, romancier français né le 3 octobre 1886 à La Chapelle d'Angillon dans le cher, aux confins du Berry et de la Sologne. Ses parents sont instituteurs à ...
Henri Miller / Tropique du Cancer
Un auteur scandaleux Si l'oeuvre de Miller est difficile à apprécier objectivement, c'est qu'elle est démesurée, désordonnée, provocante et immense. Elle est formée de millions de mots ...
 Louis-Ferdinand Céline / Voyage au bout de la nuit
 << Les contradictions seules sont vivantes>>, écrit Céline dans une lettre datée de 1932. L'auteur du "Voyage au bout de la nuit" ne fournit-il pas là une des clés de sa ..
Louis-Ferdinand Céline / Mort à crédit
Le second grand roman célinien, "Mort à crédit", relate l'enfance et l'adolescence du jeune Ferdinand jusqu'en 1912.Le protagoniste n'est plus Bardamu ; il se confond pratiquement avec Céline. .
 Francis Scott Fitzgerald
Pour Fitzgerald, le luxe et la vie dorée des << folles années vingt >> finirent par devenir un enfer. Un auteur <<culte >> Alors que Hemingway ou Faulkner sont ...
 Francis Scott Fitzgerald / Gatsby le Magnifique
Les fêtes somptueuses qu'offrait Gatsby étaient toutes destinées à la femme qu'il aimait. Son rêve s'achèvera dans la tragédie. "Gatsby le Magnifique" est le roman de la maturité. Il a été écrit à
Fédérico Garcia Lorca
Sous les éclats divers et scintillants d'un génie étrangement séduisant, une cohérence profonde se dessine dans le destin de ce poète dont toute l'oeuvre, lyrique, dramatique, musicale ...
Fédérico Garcia Lorca / Noces de sang
La fiancée se prépare au mariage. Mais celui qu'elle va épouser n'est pas l'homme qu'elle aime. Son amour va à Léonard, à qui, autrefois, elle a dû renoncer. Le soir de ses noces, elle se laisse ...
 Bertolt Brecht
L'image que l'homme a laissée chez ses contemporains est contradictoire : militant courageux pour les uns, Bertolt Brecht a été perçu par d'autres comme un paysan rusé capable de se ...
Bertolt Brecht / Mère Courage
Chronique de la guerre de Trente Ans, vue à travers les vicissitudes d'une vaillante cantinière, mère de trois enfants qu'elle perdra l'un après l'autre, avant que la paix la prive aussi de son ...
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Présentation

  • : Le blog de Cathou
  • : Bonjour à tous.... Une approche de certains écrivains ; vie, œuvres, extraits. A l'attention de la personne "ANONYME" qui se reconnaîtra.... : je n'ai jamais voulu m'approprier ce travail, j'ai noté dans ma page d'accueil les sources :Ce blog sans prétention aucune a été crée à partir de fiches -collection Atlas - et d'ouvrages - collection Lagarde et Michard et collection Nathan "Grands écrivains du Monde", -
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Divers personnages....


DANTE


                                                                                                      Béatrice Portinari









Dante par Giotto








Première page de la Divine Comédie













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SOPHOCLE



http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/92/Sophocles.jpg/220px-Sophocles.jpg

                                                                                                            


     
       

                      

                                                                                                       Antigone




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Philotecte abandonné par les Grecs







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Sophocle  Bas relief en marbre









Sophocle




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Pythagore



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Le Banquet manuscrit sur papyrus.






Platon par Raphaël





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ARISTOTE





Aristote par Raphaël




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Aristote sur une fresque murale à Rome




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Alexandre à une bataille






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Alexandre combattant un lion







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Bronze - Alexandre









Buste d'Alexandre le Grand







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Alexandre et Aristote





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Enluminure "Chanson de Roland"










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Mort de Roland à Ronceveaux
















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Charlemagne et le Pape Adrien I






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Charlemagne et son fils Louis le Pieux






RUTEBOEUF

                            



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Ruteboeuf par Clément Marot

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